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Le 18 mai dernier, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a réaffirmé sa volonté de favoriser ce qu’il appelle le patriotisme nutritionnel. Une démarche qu’il juge non seulement bonne pour l’économie française. Mais aussi et avant tout pour notre santé.
Le patriotisme nutritionnel : à la reconquête de notre souveraineté alimentaire ?
Dans un entretien accordé à France Info, Julien Denormandie a plaidé pour le patriotisme nutritionnel. Le ministre de l’agriculture déplore en effet que la France continue d’importer massivement jusqu’à 60 % de ses fruits, et 40 % de ses légumes. Ces déclarations s’inscrivent dans le sujet de la souveraineté alimentaire, qui était déjà au cœur des préoccupations du président Emmanuel Macron.
Pour favoriser le patriotisme nutritionnel, l’origine des produits sera bientôt indiquée dans les cantines scolaires. L’idée étant de pousser les parents à se poser des questions sur la provenance des aliments que consomment leurs enfants. Et à militer localement pour des circuits d’approvisionnement plus courts.
L’enjeu est également pour la France de recouvrer sa capacité à nourrir ses propres citoyens. D’autant plus que les normes sanitaires ne sont pas toujours aussi strictes à l’étranger que dans l’hexagone. C’est le cas par exemple pour la volaille et la viande de manière générale.
Il espère également encourager un changement dans les comportements alimentaires des français en faisant œuvre de pédagogie, et non en interdisant certains aliments lorsqu’ils ne sont pas de saison. L’idée de saisonnalité doit être réinstaurée selon lui dans les supermarchés, comme le fait par exemple le cas dans prospectus Carrefour market, qui (selon la plateforme Catalogumete.fr) propose des réductions allant de 20 à 50 % pour les fruits et légumes de saison.
Réserver les emblèmes nationaux aux produits qui sont réellement fabriqués en France
Dans la même lignée, des députés français ont également demandé à réserver les emblèmes nationaux (comme le drapeau tricolore) aux aliments qui sont réellement produits en France. Cette proposition de loi vise encore une fois à promouvoir le patriotisme économique et nutritionnel, et à donner des informations plus transparentes aux consommateurs.
Face au cynisme d’un nombre toujours plus importants d’entreprises de la grande distribution qui surfent sur la tendance du Made in France pour apposer le drapeau sur des produits qui n’ont pas l’origine française, ce nouveau cadre législatif permettait de réintroduire un peu plus d’honnêteté dans les rayons des supermarchés.
Portée par plusieurs députés Les Républicains, la proposition de loi évoque la nécessité d’un redressement économique en tournant le dos au mondialisme, notamment en matière d’alimentation. Et surtout en évitant les pratiques commerciales qui comptent sur la naïveté des consommateurs pour leur vendre des produits à la qualité nutritionnelle douteuse.
Pour les élus, la crise sanitaire a accéléré la prise de conscience des consommateurs. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a lui aussi invité les distributeurs à faire preuve de «patriotisme économique» en privilégiant les agriculteurs français.
Il faudra néanmoins faire preuve d’un peu de patience avant de savoir ce qu’il adviendra de cette proposition de loi. Et des changements qu’elle permettra d’opérer en magasin, ou encore dans les cantines scolaires.