C’est un fait-divers horrible qui s’est produit dans le Vaucluse et qui fait aujourd’hui les grands titres de la presse.
Ce mardi 28 septembre, neuf personne originaires du sud-est de la France ont été appréhendées dans le cadre d’une affaire qui s’est produite en 2013 dans la commune de Mazan, dans le Vaucluse.
Ces personnes sont en effet soupçonnées d’avoir violé une femme qui avait été volontairement droguée par son époux au domicile conjugale. Depuis le début de l’enquête, 44 personnes ont été interpellées dont 35 qui ont été mises en examen puis écrouées, indique Le Parisien confirmant une information du Dauphiné.
Les faits se seraient déroulés durant plusieurs années au domicile du couple situé dans la commune de Mazan. L’affaire éclate en 2020 lorsque l’époux âgé de 68 ans au moment des faits est interpellé pour avoir films sous les jupes de plusieurs clientes d’un supermarché du Vaucluse de Carpentras.
Droguée puis livrée par son mari à des inconnus
Les trois victimes déposent plainte. Le retraité sera toutefois relaxé des faits qui lui sont reprochés après avoir plaidoyer « un dérapage isolé ». Les enquêteurs réaliseront tout de même une perquisition au domicile de l’auteur avant de découvrir une nouvelle affaire dont ces derniers étaient loin de s’imaginer. Au moment d’exploiter le matériel informatique ainsi que l’appareil photo et le caméscope de l’homme, les policiers découvrent des films de son épouse, inconsciente et sous l’emprise de drogue, livrée à des inconnus, toujours selon les informations du Parisien.
Le retraité est alors placé en garde à vue en novembre 2020. L’épouse qui ne se doutait de rien, découvre alors avec stupeur, le calvaire auquel elle a été confrontée pendant des années. « C’est son monde qui s’effondre ce jour-là. Comment soupçonner une telle face sombre, une telle duplicité chez cet homme avec qui elle était en couple depuis près de 50 ans ? », témoigne son avocate Caty Richard dans le journal.
Mis en examen pour viols aggravés, agressions sexuelles et administration de substances nuisibles, l’homme est depuis écroué. Sa femme qui était droguée par des tranquillisants à base de benzodiazépine, ne pouvait pas avoir de séquelles physiques.
Un stratagème bien huilé
De son côté, l’avocat de plusieurs des auteurs présumés dans cette affaire sordide, Me Louis-Alain Lemaire explique que l’époux recrutait des hommes qu’il rencontrait sur internet dont essentiellement des tchats comme coco.fr. Il les faisait venir ensuite à son domicile pour violer sa femme qui était alors inconsciente au moment des faits. L’époux participait de temps en temps aux viols tout en filmant l’acte.
Si le mari explique avoir prévenu les participants mais plusieurs d’entre eux auraient affirmé qu’ils pensaient que sa femme simulait être « endormie », précise le quotidien. L’un des accusés se serait quant à lui rendu compte que l’épouse était bien sous l’emprise de drogue. L’homme aurait même refus d’aller plus loin, comme l’a souligné son avocat. Il est toutefois mis en cause dans cette affaire pour des attouchements.
L’enquête a permis d’établir qu’une cinquantaine d’auteurs présumés auraient été dénombrés par les policiers concernant ces faits qui auraient été commis depuis 2013. L’époux qui fait l’objet d’un expert psychiatrique, souffrirait de déviance sexuelle axée sur le voyeurisme.
Par La Rédaction