Violences urbaines à Alençon : Marine Le Pen veut « supprimer les allocations familiales des familles de délinquants »

Marine Le Pen à Alençon / Capture BFMTV

La Présidente du Rassemblement national est venue ce jeudi matin à Alençon, pour apporter son soutien aux policiers qui ont été la cible d’importantes violences urbaines quelques heures plus tôt.


Dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 octobre, de violences urbaines ont éclaté dans le quartier de Perseigne à Alençon (Orne). Les faits se sont déroulés peu avant minuit quand plusieurs casseurs essentiellement composés de jeunes, s’en sont pris aux forces de l’ordre.

Les individus, cagoulés pour la plupart d’entre eux, ont dressé des barrages afin d’attirer les policiers dans des guets-apens. Les forces de l’ordre qui ont été accueillis par des jets de projectiles, des coktails molotov et des mortiers. Les pompiers du Sdis 61 ont également été la cible de mortiers alors qu’ils venaient éteindre les différents feux allumés dans le quartier.

L’arrivée d’importants renforts mettra fin aux violences et conduira à la dispersion des trentaines de casseurs qui s’étaient donner rendez-vous pour s’en prendre aux policiers et aux pompiers.

Une interpellation d’un jeune homme à l’origine des émeutes

Les violences urbaines survenues dans la nuit du 26 au 27 octobre feraient suite à l’interpellation d’un jeune du quartier quelques heures plus tôt. Ce dernier, âgé de 16 ans, avait été interpellé par la police dans une cave de la tour Pascal, pour trafic de stupéfiants, relate Ouest-France.

Ce jeudi, Marine Le Pen, s’est rendue au commissariat d’Alençon, pour venir apporter son soutien aux policiers qui ont été pris pour cible. La Présidente du Rassemblement national s’est ensuite entretenue avec la presse à sa sortie du commissariat. Cette dernière a dénoncé le « laxisme » des politiques suite à ces violences survenues à Alençon.

« 95% de la délinquance de rue est le fait de l’immigration, soit d’immigrés, d’étrangers, soit de gens issus de l’immigration »

Marine Le Pen (Alençon, le 28 octobre 2021).

Cette dernière qui ajoute : « tenir compte de cette situation, ne pas aggraver la situation en arrêtant l’immigration plutôt que de continuer à faire venir des gens qui se retrouvent dans les culs-de-sac criminogènes. »

Marine Le Pen qui a réaffirmé son combat contre l’insécurité et l’immigration, a affirmé qu’elle souhaitait « pouvoir poursuivre les parents qui ne respectent pas leurs obligations », faisant ainsi référence à l’article 227-17 du code pénal prévoyant un délit « passible de deux ans de prison »

Pour la Présidente du Rassemblement national, il « est très largement temps de mettre en oeuvre l’application de cet article pour que les parents comprennent qu’on ne laisse pas des mineurs à 1 heure du matin jeter des cocktails molotov » a-telle expliqué aux journalistes.

La candidate à la présidentielle de 2022 a également proposé des « mesures visant à supprimer les allocations des familles de délinquants », ou à « les expulser des logements sociaux » ajoutant qu’ « il n’y a plus aucune raison de faire preuve de mansuétude vis-à-vis de ceux qui pourrissent la vie de citoyens honnêtes »

Au cours de son déplacement dans le quartier où se sont produits les violences urbaines, Marine Le Pen, a eu un face à face très tendu avec l’un des jeunes du quartier comme en témoignent les images de BFMTV : « Est-ce que vous avez entendu les délinquants qui disent: ‘C’est parce que les policiers rentrent dans la cité que nous nous défendons’ » a expliqué Marine Le Pen au jeune homme qui lui a aussitôt répondu : « C’est peut-être pas à cause de ça les mortiers, mais les bavures policières on parle pas de ça ». Face aux propos du jeune homme de 16 ans, la candidate RN a rétorqué : « Et les bavures de pompiers, c’est quoi alors? Parce que, pourquoi on attaque aussi les pompiers? Il faut arrêter de raconter des histoires. »

Par Jérémy Renard

Jérémy Renard: