Après le Comité Consultatif National d’Éthique, la Haute Autorité de Santé s’est montrée favorable, ce lundi, à la vaccination des enfants de 5-11 ans, mais sans obligation ni pass. Prononciation très attendue par le gouvernement, en pleine crise sanitaire face au nouveau variant.
Encore un pas de plus vers l’élargissement de la vaccination en France. Cette fois-ci chez les plus jeunes. Après le CCNE Conseil Consultatif National d’Éthique, au tour de la H.A.S d’approuver officiellement l’initiative et de conseiller le vaccin Pfizer pour son efficacité. Le début des injections est prévu pour mercredi prochain par le gouvernement alors que le pays fait face au variant sud africain Omicron. « Du fait de son efficacité vaccinale contre les variants majoritaires circulant actuellement et de son profil de tolérance satisfaisant, la Haute Autorité de Santé estime que Pfizer peut être utilisé à partir de l’âge de 5 ans. » a précisé l’instance sanitaire.
68% des parents sont opposés à la vaccination de leurs enfants
La H.A.S recommande « d’ouvrir la vaccination aux enfants mais sans les obliger ni leur imposer de pass sanitaire ». Aux parents de faire leur choix, tout comme le CCNE a insisté sur le fait de ne pas rendre obligatoire le pass sanitaire aux enfants: « Il ne faut absolument pas que cela soit obligatoire », a précisé l’Obstétricienne Alexandra Benachi lors d’une conférence de presse.
La H.A de santé a souligné dans son communiqué de presse qu’elle conseille de « prioriser les enfants de moins de 12 ans scolarisés au collège plutôt que les plus jeunes qui seraient encore au primaire ».
Le premier ministre à quant à lui défendu le Pfizer à ce sujet. En déplacement dans un Centre hospitalier du Mans, samedi, Jean Castex a soutenu l’efficacité de la vaccination des plus jeunes dans le contexte actuel. Et de poursuivre: « il faut vacciner les enfants parce qu’ils sont contaminants ». Le Chef du gouvernement a toutefois rappelé que cela serait proposé sur la base du volontariat, alors que selon un sondage Elabe pour l’Express, plus de 68% des parents sont opposés à la vaccination de leurs progénitures dont 47% affirment y être très opposés.
Désormais, l’avis d’une autre Instance est vivement attendue sur cette question. Celui du Conseil d’Orientation de la Stratégie, lequel devrait s’exprimer très prochainement après analyses de données en cours.
Par Abdraman Abakar