Les débats qui devaient avoir lieu cette nuit ont de nouveau été suspendus après les propos d’Emmanuel Macron qui a déclaré vouloir « emmerder » les non-vaccinés. Des propos virulents qui ont indigné l’opposition.
Ils devaient reprendre cette nuit mais les débats sur le projet de loi concernant le pass vaccinal, ont de nouveau été suspendus suite aux propos d’Emmanuel Macron la veille.
Dans un entretien qu’il a accordé au Parisien, le Président de la République a déclaré vouloir «emmerder » les non-vaccinés. « Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. » avant que ce dernier n’ajoute « Donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout, c’est ça la stratégie ». explique Emmanuel Macron.
Des propos qui ont suscité une vague d’indignation collective au sein de la classe politique et chez l’opposition qui ont été indignées de cette sortie présidentielle, jugée « indigne » d’un chef de l’État.
Christian Jacob, Président du parti des Républicains, s’est vivement emporté ce mercredi à l’encontre des propos d’Emmanuel Macron : « Pour ma part, je suis favorable au pass vaccinal, mais je ne peux pas cautionner un texte qui a pour objectif d’emmerder les français. » a déclaré ce dernier. « Les propos du président de la République, sont des propos qui sont indignes. » a de son côté exprimé Damien Abab, Président des députés des Républicains.
Le président de la séance de l’Assemblée Nationale, Marc Le Fur (LR), a ainsi déclaré que « Les conditions d’un travail serein ne sont pas réunies », précisant que les débats reprendraient ce mercredi à 15 heures. Un nouveau coup dur pour le gouvernement qui est contraint de décaler à nouveau son calendrier prévisionnel, alors que l’entrée en vigueur du pass vaccinal était annoncé pour le 15 janvier.
Gabriel Attal en remet une couche !
Au lendemain de l’entretien d’Emmanuel Macron dans les colonnes du Parisien contre les non-vaccinés, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, qui s’est exprimé depuis le palais de l’Élysée, a tenu à réagir aux propos du Président.
« Qui emmerde la vie de qui aujourd’hui ? » s’interroge Attal qui a ajouté : « qui gâche la vie de nos soignants, qui depuis deux ans sont mobilisés, sous l’eau, dans nos services de réanimation pour sauver des patients, qui, aujourd’hui sont essentiellement, non-vaccinés ? Ce sont ceux qui s’opposent au vaccin (…) » explique le porte-parole du gouvernement.
« Les propos du président de la république me semblent très en deçà de la colère d’une très grande majorité des Français » a ajouté ce dernier.
Par Jérémy Renard