Dans un communiqué publié ce lundi, l’Élysée a annoncé qu’un sommet était « possible » entre les présidents Vladimir Poutine et Joe Biden.
Le Kremlin a qualifié de « prématurée », l’annonce faite par Paris concernant la tenue d’un sommet sur l’Ukraine. Ce lundi, c’est via un communiqué publié par l’Élysée que l’on a appris qu’Emmanuel Macron s’était entretenu par téléphone avec Joe Biden et Vladimir Poutine.
« … Les Présidents BIDEN et POUTINE ont chacun accepté le principe d’un tel sommet. Son contenu sera préparé par le Secrétaire d’Etat BLINKEN et le Ministre LAVROV lors de leur rencontre ce jeudi 24 février. Il ne pourra se tenir que si la Russie n’envahit pas l’Ukraine. Le Président de la République s’emploiera à préparer avec toutes les parties prenantes le contenu de ces discussions » avait fait savoir l’Élysée ce lundi.
Si la rencontre entre les deux présidents pourrait permettre de relancer le dialogue pour tenter d’apaiser les tensions entre l’Ukraine et la Russie lors de ce sommet, rien n’est toutefois acquis…
Des propos qui interviennent alors que la Russie est soupçonnée d’avoir déployée environ 150.000 hommes sur ses frontières avec l’Ukraine.
Le président des États-Unis, Joe Biden a de son côté indiqué qu’il confirmait sa participation à la rencontre. Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche a quant à elle soulignée que les États-Unis d’Amérique « s’engageaient à poursuivre la diplomatie jusqu’au moment où une invasion débutera. » puis d’ajouter : « Nous sommes prêts à infliger des conséquences rapides et sévères si la Russie choisit la guerre ».
Un sommet compromis si l’Ukraine n’est pas envahie par la Russie
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a jugé « prématuré » d’évoquer un sommet à ce stade : « Il y a une entente sur le fait de devoir continuer le dialogue au niveau des ministres des Affaires étrangères. Parler de plans concrets d’organisation de sommets est prématuré », a-t-il précisé à la presse russe avant de conclure qu’une « rencontre est possible si les deux chefs d’États jugent utile », relevant que « les deux présidents avaient toujours la possibilité de se parler au téléphone quand c’est nécessaire, ou d’une autre manière ».
Suite à la réaction du Kremlin, l’Élysée évoque désormais qu’une rencontre entre Bien et Poutine sur la crise ukrainienne est « possible ». « Il est possible aujourd’hui d’aller vers un sommet, de réunir les parties prenantes… Maintenant, il s’agit pour le président Poutine de faire son choix », a déclaré l’Élysée, lundi, et d’ajouter que « la situation reste très dangereuse et les parties se trouvent sur un chemin de crête ».
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a de son côté déclaré qu’un tête à tête était prévu avec le Ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov si la Russie met fin à l’invasion.
Par Abdraman Abakar