Dans un communiqué, PETA a annoncé que le cœur de cochon greffé sur David Bennett était infecté par un virus porcin.
L’homme de 57 ans, décédé en mars dernier avait été le premier patient à subir une greffe de cœur de cochon en janvier dernier.
Mais son état de santé s’était détérioré. Des soins palliatifs lui avaient alors été prodigués mais l’homme n’avait finalement pas pu être sauvé par les médecins. Dans un communiqué publié par l’association de défense animalière, PETA, on apprend que le cœur de cochon qui avait été greffé sur David Bennett était infecté par un virus porcin.
L’association explique dans son communiqué que « les scientifiques de PETA ont constamment averti que les greffes d’animaux à humains risquaient de transmettre des virus dangereux, de sorte que la nouvelle qu’un virus porcin aurait pu contribuer à la mort de David Bennett, le premier humain au monde à avoir reçu un cœur de cochon, était malheureusement prévisible. » comme le souligne Dr. Julia Baines, responsable de la politique scientifique à PETA Royaume-Uni sur le sujet.
Pour l’association, ces soi-disant « expériences de greffe » sont dangereuses. « Nous ne pouvons pas en bonne conscience accepter que des expérimentateurs exposent potentiellement la population à des virus qui mutent et peuvent devenir dévastateurs lorsqu’ils passent d’une espèce à une autre. Les méthodes de recherche et les traitements sans cruauté des maladies cardiovasculaires, y compris la modélisation informatique avancée et les tissus humains et végétaux modifiés, s’avèrent beaucoup plus précis que ces expériences par tâtonnement incertain sur des animaux. » poursuit l’association.
Pour PETA, les lois françaises doivent changer à l’effigie des lois anglaises pour présumer le consentement au don d’organes comme c’est actuellement le cas en Angleterre, « ce qui rendrais beaucoup plus d’organes humains disponibles, et la xénogreffe. »
Lors de l’annonce du décès de David Bennett, l’association PETA avait déjà réagi sur le sujet : « L’idée que cette opération était révolutionnaire est ridicule. Parler de telles procédures comme si elles étaient autre chose que cruelles – envers les animaux et les humains en attente d’organes – perpétue le mythe selon lequel les xénogreffes seraient pratiques. Les lois sur le consentement présumé au don d’organe et les mesures de santé préventives sauveront plus de vies que ces chirurgies qui font les gros titres. » pouvait-on lire.
Par Jérémy Renard
avec PETA France