Le sujet faisait polémique depuis plusieurs semaines. Il a été validé par le conseil municipal de Grenoble dans l’ensemble de ses piscines.
Après plusieurs heures de discussion et de délibération, le port du burkini dans les piscines de la ville de Grenoble a été autorisé ce lundi par le conseil municipal de la ville qui a modifié le règlement intérieur de ses piscines, autorisant ainsi le port du maillot de bain pour les femmes musulmanes.
Un sujet épineux qui faisait polémique depuis plusieurs semaines au sein de la classe politique. Ce lundi, après près de 2 heures 30 de débats parfois tendus, il a été voté en majorité à 29 voix contre 27 (et deux abstentions), l’autorisation du port burkini en présence du maire écologiste, Eric Piolle.
Au cours des débats, plusieurs centaine de manifestants anti-burkini s’étaient rassemblés au pied du bâtiment qui réunissait le conseil municipal de la commune. Dans le cortège, de nombreux militants ont ainsi scandé « Piolle démission ! » quand d’autres portaient des pancartes sur lesquelles il était inscrit « Faut pas se voiler la face, burkini = mysogynie. »
Une gauche républicaine et laïque mort pour Eric Zemmour
Lors de cette séance, le maire a dénoncé « les injonctions sur le corps des femmes » et ceux qui « s’autorisent à comment de façon plus ou moins menaçante, l’apparence physique des femmes et leur façon de s’habiller » soulignant par la suite que la ville de Grenoble est « un ville féministe ».
Cette mesure qui autorise le port du burkini dans les piscines de Grenoble n’est pas du goût de l’opposition. Pour Marine Le Pen, « Eric Piolle veut soumettre la République aux pressions islamistes. » déclare l’ancienne candidate d’extrême droite à la présidentielle de 2022. Cette dernière ajoute que « les députés RN défendront l’interdiction du burkini dans les piscines et plages publiques. »
Pour Eric Zemmour du parti Reconquête!, le « burkini est la conquête visuelle de notre pays par l’islam. » a déclaré ce dernier au micro de RTL. « Cette affaire nous montre aussi que la gauche républicaine et laïque est morte. » a ajouté ce dernier.
Par Jérémy Renard