C’est à 1 heure du matin durant la nuit du 20 au 21 août que l’hôpital de Corbeil a appris que son système informatique était endommagé par des rançonneurs qui réclament dans un message écrit en anglais la somme de 10 millions de dollars pour les libérer de cette contrainte.
Une organisation bouleversée
Face à cette perturbation informatique, le personnel est obligé de tout noter manuellement. Pour continuer d’assurer ses fonctions, le CHSF a mis en place un « plan blanc » comme le précise l’établissent de santé dans un communiqué, confirmant une information de RMC. En raison de l’ampleur des événements, le centre hospitalier se retrouve en mauvaise posture pour pouvoir accueillir de nouveaux patients. Plusieurs se voient donc diriger vers d’autres structures de la région. En outre, il est possible que des opérations soient déprogrammées.
Un refus catégorique de payer
« Les informaticiens se sont aperçus d’un dysfonctionnement. Ils se sont dits que c’était une panne (…) mais quand il y a eu une demande de rançon de 10 millions de dollars, ils ont compris. » a de son côté témoigné le directeur de l’hôpital, Gilles Calmes.
Ce dernier assure à l’AFP que l’hôpital ne paiera en aucun cas la somme demandée avant d’ajouter « Nous avons regardé aussi ce qui est arrivé aux collègues. Ce que nous avons compris c’est que cela peut aller jusqu’à une indisponibilité de trois semaines ». Une enquête est actuellement en cours pour « intrusion dans le système informatique et tentative d’extorsion en bande organisée ». Le Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) est en charge de l’affaire.
Dans ce même communiqué, l’hôpital fait savoir qu’il « met tout en œuvre pour maintenir les soins ambulatoires de sa patientèle (consultations et soins dispensés en hôpital de jour) dans les conditions de sécurité requises. » La situation exceptionnelle devrait toutefois avoir un impact sur l’activité du bloc opératoirement « étroitement articulée à celle du plateau technique. »
Des décisions seront pris au cas par cas pour chaque patient et certains d’entre eux pourraient voir leurs opérations déprogrammer dans ce contexte inédit. « Des suites envisagées pour assurer la continuité des soins avec le concours des hôpitaux de notre région » précise de son côté l’hôpital.
Par Khaled Graïdia