Un député du Rassemblement National a tenu des propos jugés racistes pendant l’intervention d’un député de La France Insoumise à l’Assemblée Nationale, provoquant l’indignation d’une bonne partie de l’Assemblée, ce jeudi 3 novembre.
« Qu’ils retournent en Afrique ». Ce sont les propos tenus par Grégoire de Fournas, député du Rassemblement national, jeudi 3 novembre à l’Assemblée nationale lors de l’intervention du député de La France Insoumise, à savoir Carlos Martens Bilongo.
Le député noir s’exprimait sur l’immigration clandestine et interrogeait le gouvernement sur le sort des migrants bloqués sur le navire Ocean Viking dans la mer Méditerranée. C’est pendant cette intervention que Grégoire de Fournas a interrompu Carlos Martens Bilongo avec des propos jugés racistes provoquant l’indignation de l’Assemblée.
Invité jeudi sur Franceinfo, Carlos Martens Bilongo a dit souhaiter des sanctions « exemplaires ».
Il y a des millions de Français qui attendent cette sanction. Voici le vrai visage du Rassemblement national.
Carlos Martens Bilongo
Grégoire de Fournas pointe un malentendu
Le député du Rassemblement National a tout de même tenu à présenter ses excuses à son collègue de La France Insoumise et à clarifier la signification de ses propos.
« Je suis navré de l’incompréhension qu’ont suscité mes propos », avait-il écrit ce jeudi 3 novembre.
« Nous savons que nous avons une opposition frontale sur les sujets de l’immigration, écrit Grégoire de Fournas. « Lorsque j’ai déclaré « qu’ils retournent en Afrique », j’ai évidemment fait référence au bateau et aux migrants que vous évoquiez, se justifie le député de la Gironde. Je n’aurais jamais prononcé ni toléré une quelconque déclaration raciste ou insulte à votre égard. »
Suspendu d’Assemblée nationale pendant quinze jours !
Au cours d’une réunion du Bureau de l’Assemblée Nationale, regroupant les vice-présidents (dont deux du Rassemblement national), les secrétaires et les questeurs de la chambre basse du Parlement français, Grégoire Fournas a été interrogé et écouté par les membres du Bureau qui ont voté l’exclusion temporaire à la majorité.
Le député est donc privé de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois et est interdit de participer aux travaux de l’Assemblée pendant quinze jours.
La présidente de l’Assemblée a rappelé l’extrême gravité de cette sanction, prononcée ce vendredi pour la deuxième fois depuis que la Ve République existe (1958).
Léa Behnous