Près de vingt ans après, la victime a reconnu avoir menti et avoir accusé son prétendu agresseur à tort. La cour de révision a examiné la demande de réhabilitation de Farid El Haïry, jugé et condamné pour agressions sexuelles et viol.
Agé seulement de 17 ans, Farid s’est vu condamné en 2003 par la cour d’assises des mineurs pour agressions sexuelles et viol sur une habitante de sa commune, Hazebrouck, dans la région des Hauts-de-France.
Les faits s’étaient déroulés en 1998, d’après Le Monde. La jeune femme racontait s’être rendue au cinéma pour aller voir le film Titanic et que c’est en rentrant qu’elle aurait croisé Farid.
« J’ai descendu l’avenue et, au carrefour, juste avant le pont, j’ai rencontré trois ou quatre Arabes. Parmi eux, un dénommé Farid, que je connaissais de vue, parce que mon copain Julien avait des problèmes avec lui. »
La jeune femme a ensuite raconté que le jeune homme lui aurait demandé une cigarette
« Les deux derrière Farid m’ont prise par le bras et ils m’ont emmenée dans une ruelle. Ils m’ont allongée par terre, un me tenait les bras, le deuxième me tenait les jambes et le troisième me touchait la poitrine, les jambes, le ventre sur mes vêtements. »
Le 12ème cas victime d’une erreur judiciaire en France
La présumée victime, Julie. D, évoquait une deuxième agression, en été 1998 où Farid et un de ses amis l’aurait conduite près d’une piscine pour la violer. Farid et ses amis seront placés en garde en vue et mis en examen, puis incarcérés au quartier des mineurs de la maison d’arrêt de Loos en février 1999.
C’est seulement en 2017 que l’accusatrice a avoué avoir menti et n’avoir jamais été agressée par le jeune homme.
Farid est maintenant comptabilisé comme le 12ème cas d’erreur judiciaire en France depuis 1945.
Léa Behnous