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Ces scènes surprenantes, comme nous le raconte le site Jeuxdcasinos, se déroulent au Don’s celebrity Theatre, à l’intérieur du Riverside Resort Hotel and Casino de Laughlin, ville fluviale des rives du Colorado, au Nevada.
La star inattendue de l’événement s’appelle Charlie Urnick, plus communément désigné comme « Le Père Charlie » par les résidents. C’est un prêtre catholique, qui officie à huit kilomètres de là, à l’Eglise St Jean-Baptiste. On ne s’attendrait pas à le fréquenter en un tel lieu de débauche ou, en tout cas, réputé comme tel. Lui, au contraire, présente sa mission de manière appropriée au lieu, puisqu’il dit que « La prière est un pari sûr ».
En règle générale, on s’attarde au Casino pour des motifs moins « nobles » comme de s’enrichir au détour d’une mise risquée à la roulette ou à une table de jeux, l’emporter sur ses adversaires au poker, ou pour se distraire, tout simplement, en mettant à profit tous les moyens d’évasion mis à disposition par l’établissement.
Une église cachée au milieu du village des jeux ?
Ces complexes hôteliers et ludiques se sont hautement diversifiés, fournissant à leurs hôtes des salles de spectacles, avec des concerts fréquents, des magiciens qui accordent des shows pleins de surprises et de tours inédits. On trouve aussi un cinéma, un musée de l’automobile, deux piscines.
Tous les jeux imaginables sont présents au casino, pour ne citer que les plus usuels : les machines à sous, le poker, le vidéo-poker, le Craps, le Blackjack, le Keno, le Bingo, qui fait partie des spécialités locales. Le seul « culte » qui prévaut est donc celui du pari sur des gains substantiels, sonnants et trébuchants.
Qu’est-ce donc que Père Charlie est venu faire dans cette galère ?
Contre toute attente, ne peut-on, paradoxalement, attester qu’un prêtre catholique a toutes les chances de croiser son « public-cible », en une telle « antre diabolique » ?
Toutes les tentations étant incarnées entre les murs de ce type d’établissement, Père Charlie met « toutes les chances de son côté », pour recruter un nombre important de pécheurs, en phase d’interrogation sur eux-mêmes et la valeur de leur « pratique ».
Et c’est bien ce à quoi lui et ses nouvelles « ouailles » de casinotiers se livrent : la confession de ceux qui la demandent, non pas en une guérite isolée et confidentielle comme le confessionnal, où il officie habituellement, mais bien au milieu des couloirs du casino, à la vue de tous.
Ces personnes croyantes font la queue, tranquillement assises sur des chaises pliantes.
Le client, à peine repenti, peut, après sa séance de confession, retourner à la table de jeux et reprendre ses habitudes, en espérant, peut-être, mieux se comporter la prochaine fois.
Une célébration à 700 places pleines au cinéma
Le travail de conquêtes des cœurs et des esprits qu’a entrepris le combattant de la foi s’est poursuivi par la tenue du moment le plus solennel de la liturgie chrétienne : la messe. Celle-ci se célèbre en ces lieux depuis une trentaine d’années. L’office ne s’est pas donné « n’importe où », mais dans le cinéma, salle de spectacle par excellence du complexe, au milieu d’un décor peuplé de machines à sous, où s’illustre à présent un crucifix entouré de cierges, pour Messie superstar, campé entre Elvis et Marylin. Sa nouvelle congrégation au grand complet oublie qu’ici, le Dieu le plus courtisé s’appelle « Dollar ».
Les symboles contradictoires ne cessent de se renvoyer la réplique, dans un tel décorum où Père Charlie donne la communion devant le décorum d’une bouteille de whisky et les silhouettes de filles de rêves incitant à consommer la bière Budweisser, où l’ivresse pourrait facilement détourner de la prière…
Le Père Charlie est aussi réputé pour avoir rédigé des livres à la gloire de ses expériences auprès de ses fidèles joueurs autant que de sa certitude de la présence de Dieu en ces lieux à leurs côtés. « Live, Love, Laugh, Laughlin » est un hymne à la vie et à la bonne humeur, telles qu’il les partage avec cette assemblée réunie au Casino Resort.
L’Église catholique américaine semble avoir, depuis longtemps, intégré l’idée que c’est à elle d’aller vers le peuple, tel qu’il est, dans ses habitudes de vie, plutôt que d’attendre entre les murs de ses églises que des âmes égarées fassent le premier pas. Il y a ainsi plus de trente ans, le Père John McShane avait précédé Père Charlie dans des aventures spirituelles similaires à celles entreprises par son éminent successeur, au Riverside Resort Hotel and Casino de Laughlin. Le Pape, en effet, n’a cessé d’insister pour que les prêtres soient où les gens se trouvent. Mission accomplie !