La mythologie et les légendes regorgent d’animaux qui nous portent chance

Illustration d'éléphants / Pixabay

Depuis les temps reculés, l’animal a toujours eu une symbolique religieuse, un pouvoir de porter chance ou d’incarner une divinité protectrice. Il est un intermédiaire entre nous et la vie. Parfois fabuleux : licorne, sirène, ou phœnix, ils peuvent être plus réalistes, voire figurer des leaders ou des guerriers, comme le lion. Si on veut se donner une chance supplémentaire de gagner au jeu, il est bon d’en choisir un pour se porter bonheur… En l’absence de toute superstition, naturellement.

Le Lapin, ou sa patte ?

« La patte de lapin, ça porte bonheur, mais pas au lapin », disait Louis Aragon, dans la Diane Française. C’est ainsi que de nombreux adeptes de jeux d’argent en portaient régulièrement sur eux pour gagner des tours gratuits de casino. Le lapin totem est signe de fertilité et de prospérité. Il est aussi lié à la culture des Noirs du Sud de l’Amérique, popularisé par la diffusion du blues dans les années 1920. gagner aux machines à sous

On donnait un lapin blanc aux enfants dans certains pays nordiques, en Europe, censé leur conférer une vie parfaite en tout point. Les concepteurs cherchant l’inspiration ont créé plusieurs machines à sous portant le surnom de White Rabbit.

Le poisson rouge et la légende de la carpe Koï

Animal domestiqué pour le plaisir des yeux et sa capacité reproductive, il symbolise, dans la Grèce antique, la chance aux jeux, en amour (ce n’est pas forcément contradictoire !) et dans ses relations sociales. Dans la culture chinoise, l’attribut principal de ce beau poisson est l’abondance, les deux noms étant connotés de la même façon (« Yu »鱼 [yú]  ou  裕 [yù]). Utilisé pour fermer les yeux des morts, il était aussi vœu de réincarnation.

Selon une légende chinoise, chaque année, les carpes remontent le tumultueux Fleuve Jaune pour atteindre la porte du Dragon (Longmen) et la franchir. Les plus persévérantes ont le privilège d’être transformées en Dragon par l’Empereur Céleste. Les autres retentent leur chance (comme au jeu) l’année suivante. Ainsi, trois petites carpes, rouge, noire et dorée, ont réussi à atteindre la Porte du Dragon et ont été transformées en dragon. Depuis, les carpes Longmen ou Koi sont devenues le symbole Feng Shui de la réussite dans tous les domaines !

La grenouille, annonce du printemps et de la pluie (fertilité)

Les grenouilles apparaissent au printemps lorsque le temps commence à se réchauffer et sont traditionnellement associées à de nouveaux départs. 

Les troisième et quatrième plaies d’Egypte, selon la Torah, donnent lieu au pullulement d’insectes parasites (moustiques, taons) dû à la disparition d’un de leurs prédateurs, la grenouille, et à la crue du Nil dont la montée des eaux favorise le développement larvaire des insectes. 

Datant de la Chine ancienne, on a trouvé des images de grenouilles sur les tambours utilisés pour invoquer le tonnerre et le faire agir pour ceux qui ont besoin de pluie. L’esprit grenouille Ch’ing-Wa Sheng représente la prospérité dans les affaires et la guérison.

L’Éléphant

Divinité Ganesh de l’Hindouisme, il est vénéré en Inde, en Thaïlande et Birmanie, pour sa force, sa sagesse, sa stabilité (dans les affaires !) et sa mémoire. Tout entrepreneur asiatique qui se respecte en possède un (miniature) dans son bureau, ou quelques-uns bien réels à l’entrée de son entreprise. 

On entretient beaucoup de polémiques pour savoir si la trompe doit être relevée (pour faire pleuvoir la chance) ou baissée pour la laisser passer… Idem que le fer à cheval (autre animal totémique) vers le haut ou vers le bas. 

La licorne (et l’abondance)

Elle incarne le bonheur et la bonne fortune. La croyance en son existence est omniprésente au Moyen-âge, grâce au commerce de sa « corne » et à sa présence dans certaines traductions de la Bible. Des objets présentés comme d’authentiques « cornes de licorne » s’échangent, et sont crédités du pouvoir de purifier les liquides des poisons et de guérir la plupart des maladies. 

On la retrouve à la fin du XIXᵉ siècle, dans des œuvres comme De l’autre côté du miroir de Lewis Carroll ou la Dernière Licorne de Peter S. Beagle.

L’expression désigne une startup, dans la Silicon Valley, -mais le terme s’est généralisé aux petites entreprises françaises qui grimpent en flèche- valorisée à plus d’un milliard de $ ou d’€. Le terme, qu’elle trouve compatible avec la culture geek, est forgé par Aileen Lee en 2013. C’est une spécialiste américaine du capital-risque qui réalise une étude, démontrant que moins de 0,1 % des entreprises dans lesquelles investissent les fonds de capital-risque atteignent des valorisations supérieures à 1 milliard de dollars.

On n’a que l’embarras du choix…

La Rédaction: