Des services IRM inutilisables, des patients impactés et plusieurs centaines de milliers d’euros de dégâts. La CGT est-elle responsable ?
Ce sont les conséquences dramatiques des coupures de courant illégales causer par la CGT. Les personnels de santé tirent la sonnette d’alarme et appellent à la prudence.
Après plusieurs actions coup poing, les syndicalistes ratent leur cible et coupe le courant des cliniques médicales à Charleville-Mézières et Saint-Denis. Depuis mercredi 8 mars le centre d’imagerie médicale de Charleville Mézière est toujours à l’arrêt. Selon Alain Aïem radiologue, environ 150 patients ont dû être transférés et d’autres ont dû reporter des rendez-vous médicaux important. À l’heure actuelle il est impossible d’effectuer des mammographies, échographies et IRM au sein de la clinique. La date de reprise des services est toujours inconnue, la remise en marche de l’IRM est estimée à environ 10 jours.
Un radiologue s’indigne
Invité chez CNEWS vendredi 10 mars, Alain Aïem radiologue au sein de la polyclinique de Charleville-Mézières appelle la CGT à faire preuve de prudence sur les secteurs touchés par les coupures de courant. Même si ces coupures au sein des cliniques sont involontaires elles n’en restent pas moins graves, le radiologue s’estime heureux qu’aucunes conséquences « néfastes » sont à déplorer chez les patients. Cependant si certains patients ne sont pas en mesure d’effectuer leur radiographie à temps, ils seront contraints de décaler des rendez-vous médicaux de premier ordre avec un oncologue. C’est un véritable effet domino provoqué par les syndicalistes. Quant aux dégâts matériels ils peuvent s’élever à plusieurs centaines de milliers d’euros pour la réparation de la machine IRM. La clinique à porter plainte mercredi.
Le début d’une longue liste ?
Mardi 7 mars à Saint Leonard dans le Pas-de-Calais, un Ehpad et un centre de dialyse sont également touchés par des coupures de courant. Des patients sont évacués en urgences vers d’autres infrastructures médicales.
Jeudi 9 mars une autre clinique médicale à Saint-Denis en Île-de-France est touchée par des coupures illégales. La clinique est dans l’incapacité de prendre en charge ses patients et est à l’arrêt pendant plusieurs heures. Les patients sont renvoyés chez eux et aucuns dégâts d’ordre matériel ne sont signalés.
Pour le moment même si aucun drame majeur n’a eu lieu, ces incidents ne sont pas isolés et se multiplient. Les tensions liées aux grèves s’intensifient et les grévistes ne sont pas près d’abandonner le combat. Pendant qu’Olivier Dussopt ministre du Travail a fait appel au vote bloqué (article 44.3) vendredi 10 mars, la CGT quant à elle prévoit un prochain rassemblement mercredi 15 mars. Les coupures de courant (malgré les risques réels à l’encontre des cliniques médicales) sont un moyen pour certains syndicalistes de se faire entendre par le gouvernement d’Emmanuel Macron.
Jade Casa