Emeutes en France. Le rappeur Booba juge l’Etat « beaucoup trop mou et faible » et estime que les « jeunes n’ont pas peur de la police »

Le chanteur Booba / Photo Arnaud.scherer CC BY-SA 4.0

Le rappeur qui vit désormais à Miami s’est récemment confié sur ce qu’il pense du système judiciaire français suite aux émeutes urbaines qui se sont produites en juin dernier.


Dans une interview qu’il a donné aux journaux du groupe Ebra, le rappeur Booba est revenu sur les émeutes qui se sont produites en juin dernier en France, suite à la mort de Nahel.

Le rappeur des Hauts-de-Seine, parti s’installer à Miami depuis plusieurs années, juge l’Etat « beaucoup trop mou et faible ». Il regrette également que les jeunes concernés n’aient « pas peur de la police. » comme il l’explique au cours de ce même entretien.

Un gap judiciaire entre la France et les Etats-Unis

Booba qui a récemment mené une guerre contre celles et ceux qu’il appel des « influvoleur » (en référence aux influenceurs), va même jusqu’à dire que « les peines de prison sont trop légères et surtout rarement appliquées, les policiers sont discrédités. »

Le rappeur fait même la comparaison entre la France et les Etats-Unis, estimant qu’aux US, « c’est loin d’être parfait mais tu ne défies pas la police à la bagarre. »

La mort du jeune Nahel a affecté le rappeur dont il a qualifié de « triste bavure » le décès du jeune homme tué au cours d’un contrôle de police à Nanterre en juin dernier. Booba estime que les émeutes ont révélé « abcès qui avait besoin de péter » ajoutant que « Ce n’était pas forcément dû à la mort du petit Nahel, c’est l’expression d’un mal-être, d’un ras-le-bol, de l’ennui en banlieue, de la situation financière. »

Jérémy Renard: