Cette nuit, la cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques a rendu son verdict dans le procès des deux agresseurs du chauffeur du bus, Philippe Monguillot, mortellement frappé à Bayonne le 5 juillet 2020.
Wyssem M. et Maxime G. ont été condamnés cette nuit à 15 et 13 ans de réclusion criminelle pour avoir mortellement agressé le chauffeur de bus, Philippe Monguillot, à Bayonne en juillet 2020.
« Qu’ils pourrissent en prison ! »
Véronique Monguillot, épouse de Philippe Monguillot au micro de france télévision
Après l’annonce du verdict, l’épouse de la victime, Véronique Monguillot, qui n’a pu retenir ses larmes, a jugé trop laxiste la peine encourue pour les deux agresseurs : « On a réclamé depuis le début une justice exemplaire, on ne peut pas dire qu’on l’ai eu… Pour c’est quant même assez désolant bien qu’ils soient condamnés. » a déclaré cette dernière qui a ajouté : « Qu’ils pourrissent en prison ! »
La veuve de la victime espérait 30 de prison qui est la peine maximale encourue pour des faits de violences volontaires ayant entraînés la mort sans intention de la donnée.
« Eux, à un moment donné, ils seront dehors avec un café au restaurant ou à la plage (…) Mon époux, lui, c’est finit, il est entre 4 planches. »
Le 5 juillet 2020, quatre individus étaient montés dans le bus conduit par Philippe Monguillot alors qu’il circulait à Bayonne. Les agresseurs ne portaient pas de masques et n’avaient pas de titres de transport. Le conducteur le leur avaient fait remarquer, ce qui avait déplu aux individus qui avaient roué de coups le chauffeur du bus avant que l’un d’eux ne revienne à la charge, en lui portant un violent coup derrière la tête.
Inconscient, Philippe Monguillot, 59 ans, avait été transporté en urgence vers l’hôpital avec un pronostic vital engagé. Le conducteur était resté 5 jours hospitalisé en état de mort cérébrale où il décèdera le 10 juillet des suites de ses blessures.
Une marche blanche avait été organisée le 8 juillet en hommage à ce père de famille. Celle-ci avait réunie près de 6000 personnes qui avaient défilé derrière l’épouse de la victime et ses trois filles.