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Michel Blanc, l’incontournable « Jean-Claude Dusse » dans les Bronzés, est mort à l’âge de 72 ans

L’inoubliable Jean-Claude Duss du film des Bronzés, s’est éteint à l’hôpital dans la nuit de jeudi à vendredi.


Michel Blanc s’en est allé ! L’acteur français âgé de 72 ans, est mort dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 72 ans des suites d’un malaise cardiaque, rapporte BFMTV, confirmant une information de son attaché de presse.

Le comédien a marqué les esprits du cinéma par ses phrases devenues cultissimes dans le film les Bronzés comme son éternel « Je suis à deux doigts de conclure », ou sa célèbre chanson « quand te reverrais je, pays merveilleux».

Michel Blanc : Un acteur et scénariste emblématique du cinéma français

Michel Blanc, né le 16 avril 1952 à Courbevoie, est l’une des figures les plus respectées et influentes du cinéma français. Acteur, scénariste et réalisateur, sa carrière est marquée par des rôles marquants dans la comédie comme dans des drames plus introspectifs. Blanc est également un des membres fondateurs du groupe comique mythique « Le Splendid », qui a durablement marqué le paysage culturel français.

Les débuts avec la troupe du Splendid

La carrière de Michel Blanc prend son essor à la fin des années 1970 avec la troupe du Splendid, un collectif de comédiens qui rassemble des figures telles que Christian Clavier, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko, et Marie-Anne Chazel. Ce groupe est à l’origine de comédies devenues cultes, aussi bien sur scène qu’au cinéma.

En 1978, Blanc participe au premier grand succès de cette troupe avec Les Bronzés, réalisé par Patrice Leconte. Le film suit les péripéties d’un groupe de vacanciers dans un club de vacances. Son personnage, Jean-Claude Dusse, est immédiatement reconnaissable : un célibataire maladroit et désespérément en quête d’amour. Le succès du film est tel qu’une suite, Les Bronzés font du ski (1979), est rapidement mise en chantier. Jean-Claude Dusse y devient encore plus iconique avec des répliques restées dans la mémoire collective, comme son fameux « Quand te reverrai-je, pays merveilleux ? ».

Une carrière entre comédie et drame

Si Michel Blanc excelle dans la comédie, notamment dans les films issus du Splendid, il développe parallèlement une carrière plus éclectique et versatile. Sa capacité à jouer des personnages à la fois drôles et tragiques lui permet de se distinguer en tant qu’acteur de premier plan.

Dans les années 1980, il commence à explorer des rôles plus sombres. En 1984, il tient un rôle dans Marche à l’ombre, qu’il co-écrit et réalise. Ce film, où il joue un personnage excentrique et fragile, marque un tournant dans sa carrière et rencontre un immense succès en salle, attirant plus de 6 millions de spectateurs. Ce succès confirme son statut non seulement d’acteur mais aussi de scénariste et réalisateur de talent.

La consécration critique : l’étoffe du grand acteur

La carrière de Michel Blanc prend une nouvelle dimension dans les années 1990 avec des rôles plus dramatiques. En 1994, il écrit, réalise et joue dans Grosse fatigue, une comédie dramatique sur le thème de la célébrité et du double, qui est présentée au Festival de Cannes. Ce film est salué pour son originalité et son regard mordant sur l’industrie du cinéma, et lui vaut le prix du scénario à Cannes.

Blanc continue d’explorer des rôles plus introspectifs, et ce changement est particulièrement visible dans des films comme Monsieur Hire (1989) de Patrice Leconte, où il incarne un personnage solitaire et inquiétant, une interprétation qui tranche radicalement avec ses rôles précédents. Cette prestation lui vaut une nomination aux César du meilleur acteur.

En 2006, il reçoit enfin la reconnaissance suprême avec le César du meilleur acteur pour son rôle dans Je vous trouve très beau, où il interprète un agriculteur veuf qui cherche une nouvelle femme via une agence matrimoniale. Ce rôle, tout en subtilité et sensibilité, témoigne de la profondeur de son jeu.

Une carrière derrière la caméra

En plus d’être un acteur de talent, Michel Blanc a aussi brillé en tant que réalisateur et scénariste. Il a signé plusieurs films à succès dont Marche à l’ombre (1984) et Grosse fatigue (1994). Il fait également preuve d’une grande finesse en tant que scénariste, en écrivant des dialogues percutants et des intrigues où l’humour côtoie souvent une certaine forme de mélancolie.

En 2006, il écrit et réalise Embrassez qui vous voudrez, une comédie dramatique chorale, où plusieurs couples se croisent durant leurs vacances au bord de la mer. Le film, avec un casting impressionnant (Carole Bouquet, Charlotte Rampling, Karin Viard), est bien accueilli par la critique et le public. Il traite de thèmes tels que l’amour, la jalousie et les frustrations, souvent avec humour mais sans jamais verser dans la facilité.

En 2015, Blanc réalise la suite de ce film avec Voyez comme on danse, qui suit l’évolution des personnages de Embrassez qui vous voudrez. Il y dresse une nouvelle fois un tableau complexe des relations humaines avec un humour grinçant.

Collaborations avec d’autres réalisateurs et succès récents

Michel Blanc a également collaboré avec certains des plus grands réalisateurs du cinéma français. Il a notamment travaillé avec Bertrand Blier (Tenue de soirée en 1986), Bertrand Tavernier (Laissez-passer en 2002) et Emmanuel Mouret (Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait en 2020).

Son rôle dans Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait est particulièrement salué par la critique. Le film, une chronique amoureuse contemporaine, offre à Blanc un personnage empreint de finesse et de complexité, consolidant encore une fois sa place dans le paysage cinématographique français.

Une carrière marquée par la longévité et la diversité

Michel Blanc a su, au fil des décennies, naviguer entre comédie populaire et cinéma d’auteur avec une rare aisance. Son style de jeu, parfois minimaliste, souvent percutant, a évolué avec l’âge, mais il conserve cette capacité à incarner des personnages ordinaires et extraordinaires à la fois, avec une profondeur qui surprend toujours.

Aujourd’hui, Michel Blanc reste et restera une figure incontournable du cinéma français, à la fois pour ses rôles marquants devant la caméra et pour son talent derrière, en tant que réalisateur et scénariste. Sa carrière est un exemple de longévité et de diversité, illustrant son talent à embrasser des registres aussi variés que la comédie la plus débridée et le drame le plus touchant.

Jérémy Renard

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Jérémy Renard

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