Demain s’annonce le début d’une grève illimitée.
La raison ? Lutter contre le nouveau projet de loi des retraites.
Bien que le projet de loi soit en cours d’élaboration et de discussion, le premier document sorti, le rapport de Jean-Paul Delevoye, le Haut Commissaire aux retraites, a permis de donner une première idée de ce qui est remis en cause dans le système actuel des retraites.
La première remise en cause est celle des régimes spéciaux. Dans notre système actuel des retraites, il y’a 42 régimes spéciaux qui concernent notamment les cheminots de la SNCF et les salariés de la RATP. Selon cet article du Monde la situation spéciale des cheminots est plus avantageuse : « En 2016, la pension directe moyenne versée aux cheminots était de 24 759 euros par an, soit 2 063 euros par mois. Celle-ci est plus confortable que la retraite moyenne en France, qui était de 1 376 euros en 2015, selon le ministère des solidarités et de la santé.«
Ainsi, les salariés de la SCNF sont les premiers à faire grève ce jeudi. La SCNF a annoncé hier que seulement un TGV sur dix circulera, et le trafic des TER et intercités sera pratiquement interrompu.
Mais ces deux branches ne sont pas les seules à faire grève.
Le secteur aérien est aussi touché. Les syndicats ont appelé à faire grève pour permettre un blocage total du pays. En conséquence, Air France a annoncé mardi 3 décembre, que 30% de ses vols domestiques et 15% de ses vols 30% de ses vols moyen-courrier seront annulés.
Le service public est aussi touché. Après des semaines de grèves et manifestations contre le manque de moyens et d’effectifs, les hôpitaux publics participeront à la grève, tout comme l’éducation nationale ou bien la police et d’autres. Par exemple, 55% d’enseignants grévistes sont attendus dans l’ensemble du pays.
Ce qui s’annonce être une grève paralysant tout le pays pendant plusieurs jours inquiète le gouvernement. Mais ce n’est pas seulement la paralysie qui les inquiète mais aussi le risque de débordements. En conséquence, le gouvernement déploiera 4000 policiers dans Paris et « les zones sensibles » selon FranceInfo.