Ce mardi 26 mai, 300 personnes ont investi illégalement la pelouse du stade Jean Miaud de Grigny.
Aux environs de 19 heures, ce mardi, 300 personnes ont assisté à la rencontre illégale entre les équipes de Grigny et les Tarterets, dans la commune de Grigny en Essonne.
L’évènement a été organisé sur les réseaux sociaux dont Snapchat. Un rassemblement strictement interdit concernant la situation actuelle liée au Covid-19 qui n’autorise pas les manifestations au-delà de 10 personnes.
Sur les réseaux sociaux, on peut-y voir plusieurs vidéos montrant des personnes danser, courir et crier sur le stade sans respecter la distanciation physique alors que le virus continue de circuler sur le territoire.
Contacté par notre rédaction, le Syndicat Unité SGP police 91 nous précise qu’aucune intervention policière n’a eu lieu. « Il n’y a pas pu avoir d’intervention policière car au même moment des violences urbaines sont survenues sur la dans le quartier des mardelles à Brunoy. De plus, nos collègues ont appris l’existence de ce match seulement quelques minutes après le coup d’envoi. » explique le Syndicat.
Manque d’effectifs dans les rangs de la police de l’Essonne
« En temps normal, un simple contrôle d’identité dans ces quartiers est déjà très difficile pour nos collègues de terrain alors quand on doit faire face à la présence de 300 personnes… » ajoute le Syndicat qui déplore le manque d’effectifs de la police dans l’Essonne.
La police nous fait savoir que les auteurs qui sont entrés illégalement sur le stade, s’exposent à des poursuites judiciaires. « Tout sera mis en œuvre afin d’identifier les organisateurs d’autant plus que des dégradations ont été commises pour pouvoir pénétrer dans le stade. » précise une source policière.
Des faits similaires à Massy
Quelques heures avant ce rassemblement interdit, les policiers du département sont intervenus afin de mettre fin à un rassemblement similaire survenu dans la commune de Massy.
« Beaucoup de gens sont frustrés de ne pas pouvoir se réunir à l’extérieur à plus de 10. Beaucoup de personnes aimeraient pouvoir fêter un évènement ou reprendre les activités sportives mais cela reste encore interdit. » s’indigne le Syndicat qui précise qu’à ce jour les lois sont les mêmes pour chacun d’entre nous et qu’aucune forme de laxisme ne doit être opéré dans cette crise sanitaire sans précédent, qui continue à tuer.
Par Jérémy Renard