Cinq nouvelles personnes ont été renvoyé devant le tribunal pour s’en être pris à l’adolescente. Ils sont poursuivis pour des faits commis après une vidéo polémique sur l’Islam de la jeune femme en novembre. Le jugement sera rendu en juin.
Dis moi où t’habites et je vais te faire une Samuel Paty ». Ce sont des messages de cet ordre qui ont été envoyés à Mila. L’adolescente au cœur de plusieurs polémiques avait partagé en novembre sur son compte Twitter des captures d’écran de menaces de mort qu’elle avait reçu. Ces menaces étaient en lien avec une vidéo publié sur TikTok où elle s’en prenait justement à ses détracteurs.
Le parquet de Vienne, en Isère, avait décidé d’ouvrir une enquête mi-novembre. Début décembre, l’enquête avait été confiée au pôle national de lutte contre la haine en ligne. Selon le journal Le Monde, six personnes ont été placées en garde à vue ce lundi. Âgés de 18 à 35 ans, les auteurs sont originaires des quatre coins de la France : de Paris, de la Seine-et-Marne, de Gironde, d’Isère, des Bouches-du-Rhône ou encore du Bas-Rhin. Mardi, la garde à vue d’un homme a été levée, sans poursuites à ce stade. Un mineur a quant à lui été arrêté puis relâché ce mardi, « pour poursuite d’enquête » a précisé le parquet.
Les cinq suspects restants ont été déférés devant le procureur du pôle national de lutte contre la haine en ligne à la suite de leur garde à vue. Le Figaro fait savoir que ces derniers sont poursuivis pour « harcèlement moral en ligne », quatre également pour « menaces de mort » et le cinquième pour « menaces de crime ». Tous ont été placé sous contrôle judiciaire.
Ces poursuites s’ajoutent aux cinq autres personnes déjà interpellées en février dans le cadre de la même enquête. Ils comparaîtront le 3 juin prochain pour « harcèlement moral en ligne », et pour deux d’entre eux « menaces de mort ». La poursuite de ces dix personnes s’ajoutent à des condamnations déjà rendues sur d’autres affaires en cours. L’an dernier, deux personnes ont été condamnées à des peines de prison pour des menaces de mort envers Mila. D’autres sont encore mises en examen pour menace de mort et diffusion de ses coordonnées.
Par Émilie Autin