Invité ce mardi sur France Bleu, le chef de l’État a envoyé un message appelant à la « responsabilité » et au « calme » en Corse, au lendemain de la mort d’Yvan Colonna.
L’indépendantiste Corse est mort ce lundi 21 mars 2022 à Marseille, 19 jours après l’agression dont il a été victime à la maison centrale d’Arles où il y purgeait sa peine pour l’assassinat du préfet Claude Érignac en 1998 à Ajaccio. Yvan Colonna, 61 ans, a été grièvement blessé par un codétenu sous surveillance.
Le président, candidat à la présidentielle de 2022, a appelé au « calme » ce mardi sur France Bleu après le décès du militant, alors que les tensions sont vives au sein de l’île. Il a précisé avoir une pensée pour la famille de l’indépendantiste mais aussi pour celle du préfet.
Emmanuel Macron a privilégié les discussions: « Dans ce contexte le plus important est que le calme se maintienne, les discussions se poursuivent, et que tous les Corses vivent mieux. », a-t-il ainsi déclaré. Les autorités envisagent la question relative à l’autonomie de la Corse. Le Chef de l’État qui doit se pencher sur l’apaisement et d’ajouter qu ‘« un homme est mort et je pense que c’est une situation grave. Des conséquences en seront tirées parce qu’on ne peut pas laisser dans nos prisons de tels gestes être commis. »
Le porte-parole du gouvernement a lui aussi appelé au calme ce mardi. Il a précisé que: « les circonstances dramatiques dans lesquelles Yvan Colonna a été tué sont évidemment très choquantes. ». Gabriel Attal a assuré que « toute la lumière sera faite sur l’enchaînement qui a conduit à cette situation qui n’est pas acceptable. ».
Plusieurs candidats à l’élection présidentielle se sont exprimés sur ce sujet qui alimente les débats. « C’est un assassinat, il faut respecter le deuil de la famille et des proches. J’appel au calme car les images que nous avons vues ces derniers jours sont terribles. » , a expliqué le candidat EEL Yannick Jadot sur les ondes de France Inter.
Les députés de la France Insoumise, ont de leur côté réclamé une « commission d’enquête parlementaire ».
Par Abdraman Abakar