Face à la montée en puissance des agressions au couteau par des mineurs, la Ville de Paris va mettre en place un plan de prévention et de lutte contre le port et l’usage des armes blanches par les mineurs.
Un peu plus d’un mois après le meurtre du jeune Elias, 14 ans, tué d’un coup de couteau pour son téléphone portable à Paris, la ville de Paris va mettre en œuvre un plan de prévention et de lutte contre le port et l’usage des armes blanches par des mineurs.
Des mineurs de plus en plus nombreux à être mis en cause dans des agressions au couteau
Ce plan est effectif depuis ce mercredi 5 mars 2025 et vise à faire face aux affrontements violents entre bandes de jeunes qui sont en augmentation depuis quelques années. Selon le Parquet de Paris, près d’une trentaine d’affrontements entre groupe de jeunes ont été recensés en 2024.
« Si le nombre de mineurs mis en cause dans les infractions de port et transport d’arme prohibé de catégorie D est en constante diminution depuis 2 ans, Paris voit son nombre de mineurs mis en cause augmenter (+ 20 faits entre 2022 et 2024) », ajoute le Parquet.
Ce plan de prévention s’organise autour de 5 axes opérationnels :
1. Organiser une large campagne de prévention et de sensibilisation auprès des jeunes, au travers d’interventions en milieu scolaire et dans des lieux recevant des jeunes. Les médiateurs et agents de police municipale de la Ville ont bénéficier d’une formation en ce sens, et seront déployés au sein des établissements scolaires et structures recevant des jeunes. Ce travail sera mené en étroite collaboration avec les Mairies d’arrondissement, qui permettront d’identifier les lieux à cibler. Cette formation sera également dispensée aux associations en lien avec les jeunes, ainsi qu’aux agents des services jeunesse et sport.
2. Déployer une campagne d’information auprès des jeunes et des parents pour sensibiliser sur les risques que constituent les armes blanches, via un flyer d’information et une vidéo à destination des jeunes.
3. Renforcer les contrôles dans certains commerces (types armureries) et les passages des médiateurs de la Ville, des agents de la police municipale, en lien avec les agents de la police nationale.
4. Sensibiliser les enseignes et les grands magasins (bricolage, rayons cuisine etc.) qui offrent la vente des matériels susceptibles d’être utilisés par les jeunes comme des armes par destination.
5. Coordonner les acteurs de la sécurité autour de dispositifs opérationnels de prévention et de sécurisation des établissements scolaires et centres sportifs ciblés par les Mairies d’arrondissement. Les agents de la police municipale et de la police nationale resteront en veille conjointe dans les arrondissements pour patrouiller et intervenir si nécessaire, chacun dans son domaine de compétences.