Elle s’attend évidemment à essuyer les critiques, mais elle a des arguments et veut les faire valoir.
Ainsi, Esther Benbassa, Sénatrice (EELV) du Val-de-Marne, a planifié le 6 février une conférence au Sénat pour justifier le dépôt d’une proposition de loi. « Visant à dépénaliser et légaliser l’usage du cannabis, celle-ci doit être déposée ce mardi après-midi au bureau du Sénat » rapporte le site d’information 20 Minutes (qui tient l’info de la principale protagoniste.)
Engagée sur cette question depuis plusieurs années, Esther Benbassa a mené une série d’investigations pour que ce texte voit le jour et commente : » on voit bien ce qu’il se passe dans le monde […] les mentalités évoluent ». Oui, les mentalités évoluent, elles évoluent partout sauf chez nous. Prenons l’exemple de la Floride, où les citoyens vont pouvoir voter par référendum la légalisation du cannabis à des fins thérapeutiques. Regardez l’Uruguay où fumer de l’herbe est depuis peu légal. N’oublions pas la plupart de nos voisins européens qui ont déjà dépénalisé ou légalisé l’usage de la marijuana. Esther Benbassa veut maintenant éveiller les français à cette idée.
« C’est un texte qui vise à ouvrir le débat », avoue Esther Benbassa. Débat régulièrement relancé. « L’idée étant de confier la culture, la vente et la distribution à l’Etat plutôt qu’aux réseaux souterrains et aux dealers. »
De ce fait,on comprend donc que la proposition envisage clairement d’autoriser « la vente au détail et à l’usage, à des fins non thérapeutiques, de plantes ou de produits du cannabis ».
De ce fait,on comprend donc que la proposition envisage clairement d’autoriser « la vente au détail et à l’usage, à des fins non thérapeutiques, de plantes ou de produits du cannabis ».
Comment le projet de loi prévoit- il d’encadrer la consommation de cannabis en France?
Il est clair que concernant la question de la quantité autorisée pour la détention, et la vente au détail, il faudrait un décret du Conseil d’Etat. Quant à la teneur maximale en THC (tétrahydrocannabinol: molécule donnant au cannabis son caractère psychotrope) la tache serait confiée au Ministère de la Santé.
De plus, les peines seraient lourdes en cas de non respect des règles: le texte prévoit que détenir du cannabis en quantité supérieure à celle fixée serait un délit puni d’un an de prison et de 3.750 euros d’amende tout comme le fait d’en faire usage dans les espaces publiques. La vente sans autorisation serait, elle, punie d’une peine de cinq ans de prison et de 75.000 euros d’amende.
Aux détracteurs qui l’accusent d’encourager la consommation de cannabis Esther Benbassa répond simplement:
« L’idée n’est pas d’encourager la consommation mais bien de l’encadrer car elle existe déjà »
« L’idée n’est pas d’encourager la consommation mais bien de l’encadrer car elle existe déjà »
Selon les dires de la sénatrice, aujourd’hui, deux millions de français consommeraient régulièrement du cannabis. « Cette proposition de loi, si elle venait à être votée permettrait de mettre fin à l’activité des dealers, de créer 35.000 emplois et surtout à l’Etat de récupérer un milliard d’euros de taxes. » La vente de cannabis serait structurée de la même manière que pour le tabac: « Avec les mêmes restrictions, à savoir que la vente sera interdite aux mineurs et qu’il n’y aura pas de publicité. »
Et si fumer de l’herbe était un début de solution à la crise de l’emploi et au trou dans la caisse de l’Etat ?
De quoi faire réfléchir les plus septiques… 😉