La mission locale est un organisme d’accompagnement spécialement dédié aux jeunes de 16 à 25 ans. Il les aide à trouver un emploi, une formation, un logement ou encore à passer le permis. En 2013, c’est un record, 1,5 millions de jeunes ont fait appel à ce réseau d’après une étude publiée lundi par le ministère du travail.
L’année d’avant, ils étaient 1,38 millions et en 2011 1,36 millions. Les jeunes qui ont été épaulés en 2013 ont signé 593 000 contrats de travail en 2013. Les contrats d’embauche sont en baisse de 7% par rapport en 2011, cela correspond à 100 000 contrats de travail classique en moins mais un peu compensée par les contrats aidés ou emploi d’avenir soit 63 000 de plus en deux ans.
Côté CDI, c’est 15% de moins entre 2011 et 2012 et 19% de moins entre 2012 et 2013. En d’autres termes, plus le temps passe moins les jeunes ne signent de CDI, voilà qui n’est pas simple pour s’installer.
D’ailleurs le rapport met l’accent sur les difficultés qu’on les jeunes à se loger. C’est là qu’on commence à remarquer des disparités entre les hommes et les femmes. En effet, ces dames seraient plus nombreuses à s’installer que les hommes : 14% des jeunes hommes ont un logement lorsqu’ils s’adressent à la mission locale contre 27 % pour les femmes.
La dépendance à la famille ou à l’organisme soutien se retrouve aussi dans un autre domaine : le transport. Et cette fois aussi, c’est chez les femmes que le bas blesse, 65% d’entre elles n’ont pas de véhicules motorisés contre 58 % des jeunes hommes. Au total, ils sont 60% à ne pas avoir de véhicule pour aller au boulot, s’ils réussissent à le trouver.
Toutefois, certaines mission locale proposent une aide pour passer le permis de conduire : en conduite accompagnée sur deux ou trois ans avec le soutien d’auto-école partenaires, la mission locale propose le permis à 200 euros pour les jeunes dans le besoin. Les accompagnants sont des bénévoles à la retraite qui se mobilisent pour soutenir les jeunes.
La mission locale accueille de plus en plus de bacheliers, ils étaient 32% en 2011 et 36% en 2013. Côté accès à l’emploi et à la formation, c’est la région qui bloque. Pour exemple, les taux d’accès à l’emploi sont élevés dans le Limousin (36,5%) ainsi qu’en Basse-Normandie, Champagne-Ardennes et Auvergne (30%). C’est à dire, les jeunes ont plus de possibilités pour accéder à l’emploi dans ces régions. Au contraire des Dom où la situation est plus compliquée (8 à 14%), en Ile-de-France le taux se situe entre 21% et 23%.
Concernant l’accès à la formation c’est en Lorraine (25%) et en Provence Alpes-Côte d’Azur à 22% où c’est le plus facile d’y arriver même si les taux restent petit. Les mauvaises élèves sont les régions du Poitou-Charentes, de la Picardie et de la Bourgogne avec un taux d’accès de 10%.
Voici l’adresse pour consulter le rapport du ministère du Travail, pour ceux qui souhaitent aller plus loin :
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