Cet album me ramène aux origines de ma passion pour la musique, déclare Lenny Kravitz, à ce que j’éprouvais lorsque j’étais au lycée. C’est un vrai disque de rock’n’roll, brut, avec une âme, et qui a coulé de source.” Ainsi parle Lenny Kravitz de son dixième album studio. Ses douze morceaux, parmi lesquels “New York City”, “I NeverWant To Let You Down” et “She’s A Beast” frappent fort sur le plan rythmique et explorent le désir sous toutes ses formes, qu’il soit purement physique ou idéalisé. Ces chansons ne trichent pas, et c’est ainsi que Lenny Kravitz les voulait.
Une carrière à succès !
Depuis le début de sa carrière, il a décroché de nombreux tubes et vendu près de 40 millions d’albums. Désormais, il est temps d’entrer dans le vif du sujet. Lenny Kravitz a commencé à concevoir “Strut” sur le plateau de “The Hunger Games: Catching Fire”. Alors qu’elles auraient pu l’épuiser, les longues journées de tournage l’ont amené à réfléchir à une sorte d’échappatoire. “J’avais toute cette musique qui me trottait dans la tête, se souvient-il, même s’il n’avait pas encore l’intention d’enregistrer un album. Ça bouillonnait” Finalement, au bout de quelques semaines, il s’est retrouvé avec les structures des chansons qui allaient devenir celles de “Strut”.“Je n’avais pas vraiment le temps de penser à quel type de disque je voulais faire” ajoute-t-il. L’inspiration et l’instinct en ont été les principaux moteurs.
Une fois le tournage terminé, Lenny Kravitz s’est rendu aux Bahamas pour enregistrer l’album, bien décidé à rester dans le même état d’esprit. Il a donné des titres aux chansons avant d’en écrire les paroles, mettant un point d’honneur à ce qu’elles soient conformes aux premiers jets. Les musiciens font souvent ça, mais finissent par renommer les morceaux après avoir enregistré les textes définitifs. Lenny Kravitz a tenu à ce que les paroles soient fidèles aux titres trouvés instinctivement, ce qui n’était pas forcément évident dans le cas de “Frankenstein” (“Il était à la fois adorable et monstrueux, c’est une métaphore pour une histoire d’amour mal embarquée”) ou “Happy Birthday”, qui a démarré comme une sorte de rejet exubérant, et qui s’avère être une célébration. “Je n’avais pas envie d’être négatif, explique-t-il.
Lenny Kravitz et son clip The Chamber
Et donc, j’ai décidé d’écrire ma chanson d’anniversaire. Après tout, les Beatles et Stevie Wonder ont bien la leur.” Quant à la chanson-titre, elle possède un groove saccadé qui rend hommage à l’individu qui réside en toute personne. C’est une invitation à s’exprimer librement, comme on l’entend. “Elle parle des gens qui sont ceux qu’ils veulent être, ajoute Lenny. Nous sommes tous des monstres, nous sommes tous uniques et le monde est notre scène.” Comme à son habitude, Lenny Kravitz joue ici de la guitare, de la basse, des claviers, de la batterie et des percussions. Il a également arrangé et produit le disque, même si, soucieux de ne pas trop le polir, il ne l’a pas sur produit. CraigRoss, qui accompagne Lenny Kravitz depuis plus de vingt ans, a ajouté quelques guitares et Tom “Bone” Edmonds, qui a commencé par mixer les concerts du musicien, est l’ingénieur du son du disque. Le trompettiste Ludovic Louis et le saxophoniste Harold Todd, avec qui Lenny Kravitz collabore depuis longtemps, ont joué des parties de cuivres qui remuent les tripes. Cindy Mizelle, Tawatha Agee et James “D Train” Williams chantent les chœurs de “Strut”. Pour la touche finale, Lenny Kravitz a fait appel au légendaire Bob Clearmountain. Ingénieur du son qui a travaillé sur “Let’s Dance” (David Bowie), “Tatoo You” (les Rolling Stones) et “Born In The USA” (Bruce Springsteen), trois albums classiques qui ont influencé Lenny Kravitz et correspondent à l’univers sonore qu’il envisageait pour “Strut”, Bob Clearmountain a mixé le disque.
“J’attendais que tu m’appelles”, a répondu l’ingénieur au musicien lorsque Lenny s’est décidé à lui téléphoner. Inutile de préciser qu’il a mis les bouchées doublespour le satisfaire. “Je ne savais pas vraiment comment l’album allait sonner jusqu’à ce qu’il le mixe, note Lenny Kravitz. Bob lui a véritablement donné la vie.” “Strut” commence par une authentique chanson d’assaut, “Sex”, qui évoque “les pulsions animales de l’être humain” et se termine par “Ooo Baby Baby”, une reprise d’un classique de Smokey Robinson & The Miracles parmi les plus romantiques de la pop. « Lors de notre dernière nuit en studio, vers cinq heures du matin, je me suis dit que ce serait cool que l’album s’achève sur une reprise, raconte Lenny Kravitz. Je voulais qu’elle reflète l’ambiance d’un club après la fête, lorsqu’on rallume les lumières et que le DJ passe un dernier tube. On l’a écoutée deux ou trois fois, on a noté les accords et enregistrée en une seule prise. J’ai hâte de la faire entendre à Smokey.
Une tournée annoncée !
Lenny Kravitz embarquera bientôt pour une tournée mondiale au cours de laquelle il jouera des chansons de “Strut” ainsi que des extraits de sa discographie, celle d’un des musiciens les plus prestigieux de la fin du siècle dernier. “J’ai l’impression de démarrer ma carrière, d’avoir atteint un certain rythme de croisière”, conclut Lenny Kravitz dont l’énergie, l’optimisme et la passion intacte pour la musique résonnent plus fort que jamais dans cet album.
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