Après les socialistes frondeurs, voici venu le temps des politiciens fraudeurs !
Claude Bartolone, président PS de l’Assemblée nationale, ignorait tout de ce qui se passait sous ses yeux. Le Canard enchainé a publié mercredi, une liste de 60 parlementaires qui ont des « difficultés » pour payer leurs impôts. Sont-ils tous contaminés par la phobie administrative ?
Pas d’après le journal, qui explique que les cas vont « du contentieux classique, objet de litige avec les impôts, à la tricherie franche et massive en passant par la phobie administrative façon Thomas Thévenoud ». Ce dernier a provoqué un buzz en expliquant qu’il ne payait aucune facture par peur de l’administration, il a été renvoyé au bout de neuf jours d’exercice.
La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (créé en 2013) a enregistré les déclarations de patrimoine des politiciens qui sont visibles en ligne dans un souci de « transparence » approuvé par Gérard Larcher, président UMP du Sénat qui a affirmé sa volonté de tirer cette affaire au clair :
« Il y actuellement un dialogue notamment entre l’administration fiscale, la Haute autorité et chacun de ces parlementaires. Je rencontrerai les dirigeants de la Haute autorité pour faire le point ».
Claude Bartolone a salué l’action de cette toute récente administration et notamment son rôle « préventif ». Il a exprimé sa fierté quand à la fin des combines entre parlementaires :
« C’en est fini des politiques des copains et des coquins. Maintenant chaque élu, chaque responsable administratif, chaque membre de cabinet saura qu’il n’y a pas de possibilité de passer la ligne continue ».
Cette fameuse liste viendrait du Fisc, soit de l’ensemble des organismes de l’État chargés de la gestion des impôts. La Haute autorité enregistre les déclarations et les transmets aux services des impôts, rien de plus, elle n’a pas la possibilité d’agir en lançant une procédure de vérification fiscale. Cette instance a fait savoir qu’elle ignorait tout de la liste récupérée par le canard.
Le président et ses ministres ont refusé de faire des commentaires sur cette affaire. Jean Christophe Cambadélis, porte-parole du gouvernement s’est tout de même exprimé sur les sanctions qui pourraient advenir en cas de confirmation :
« Attendons de voir de quoi il retourne. Il faut avoir un étalonnement des sanctions. Il ne faut pas avoir de mesure couperet et traiter les sujets avec discernement pour ne pas en rajouter dans le populisme ambiant ».
Rien ne permet donc de savoir si oui ou non, les parlementaires fraudeurs seront punis et quelles seront leurs sanctions. Mr Cambadélis plaide pour la patience afin de ne pas encourager le populisme (courant politique qui consiste à critiquer les élites et à mettre en avant la volonté d’un retour au peuple).
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