Au bord des larmes, la voix tremblante, Jeannette Bougrab a tenu à se tenir debout (Charb avait dit il ya quelques temps déjà -prémonition macabre ou défi hilare adressé à la mort ?- : « Je préfère mourir debout qu’à genoux ! ») pour apporter un témoignage, poignant mais aussi d’une extrême lucidité, jeudi soir sur BFMTV. Ses craintes sont nombreuses sur la nébuleuse djihadiste aux tentacules ayant mis à terre la liberté d’expression et pouvant également s’introduire n’importe où comme en France, pays chantre de la démocratie !
Au lendemain de l’opération commando perpétuée dans les locaux de Charlie Hebdo, au cours de laquelle son compagnon Charb a été assassiné, elle a tenu les propos suivants : « J’aimerais qu’on m’explique ce qu’il se passe en France ». Si l’ancienne secrétaire d’Etat affirme que « Charlie » doit continuer ses pérégrinations caricaturales (sinon, ce serait donner raison aux islamistes), elle conçoit cependant que « certains ne poursuivront pas l’aventure parce qu’il sont terrorisés ». Doit-on laisser la peur nous envahir et nous tétaniser ?
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