Rien n’y fait : la xénophobie gangrène certains esprits échauffés et prêts à en découdre et c’est à une véritable situation de crise que le gouvernement sud-africain est confrontée, inexorablement, depuis deux semaines déjà, et dont l’épicentre a été la ville de Durban ! La propagation de ces relents racistes a entraîné pour de nombreux étrangers la perte de leurs magasins pillés et/ou brûlés. L’ouverture de plusieurs camps d’accueil pour ces derniers, à l’afflux loin d’être mince, s’est avérée nécessaire. Une manifestation pacifique, à Durban, réponse par la non-violence à la barbarie menaçante, a réuni plus de 5 000 personnes jeudi. Le président sud-africain Jacob Zuma a lancé un appel au calme et à la fin des violences xénophobes !
Camps for the internally displaced. In South Africa. RT @ewnreporter: #xenophobia biggest refugee camp in Chatsworth pic.twitter.com/yiJ5OB8jPG
— Barry Bateman (@barrybateman) 14 Avril 2015
Sa parole n’a pas eu l’écho désiré, du moins dans l’immédiat. Ainsi, de nouvelles attaques xénophobes de sud-africains contre des commerces étrangers (nous ne parlons pas de la population dite « blanche », épargnée par ces débordements houleux : le souvenir de Mandela est encore vivace et l’apartheid déchu au début des années 90 a clos des années de dissension) se sont répétées à Johannesburg, principale ville du pays, métropole de 12 millions d’habitants, ce vendredi 17 avril 2015. D’après l’agence britannique Reuters, les forces de l’ordre déployées, pour endiguer ce crescendo sur l’échelle de l’intolérance, ont dû faire usage de balles en caoutchouc et de grenades étourdissantes pour disperser agresseurs et agressés n’hésitant à sortir les armes (certains brandissent des machettes sur des photos de presse) !
I’ve added some new photos to the #SouthAfrica xenophobia picture report: http://t.co/OpUR5GHBjY pic.twitter.com/Xd8MRi6W7c
— David Sim (@davidsim) 17 Avril 2015
Le prince Thulani Zulu, leader charismatique de 12 millions de Zoulous (l’Afrique du Sud compte environ 50 millions d’habitants), est à l’origine de ces violences (qui le dépassent maintenant lui-même) en ayant affirmé haut et fort que les immigrants illégaux devaient « faire leurs bagages et quitter le pays » à la fin du moi de mars. Boucs émissaires désignés, ces derniers sont injustement accusés de tous les maux par la population : on leur reproche d’être sans-papiers et de profiter du système, de réussir professionnellement au détriment des commerçants locaux ou encore de contribuer à accroître le taux de criminalité dans un pays où il est déjà très élevé. Tout le continent africain s’inquiète de ces violences sans aucune mesure depuis 2008 ! Les réactions de dénonciation sont unanimes et des mesures, à diverses échelles, sont à l’étude !
Crédits Photo : Creative Commons
l’Article a été lu [post_view time= »day »] fois aujourd’hui et lu [post_view] fois au total.