Les heureux élus ont eu droit à deux gouttes par personne pour une dégustation destinée à ne pas dilapider ce trésor, ayant passé 170 ans dans les profondeurs de la mer Baltique, jusqu’à sa découverte en 2010 : nous ne parlons pas de lingots ou de pièces en or, mais d’un échantillon colossal de 168 bouteilles de champagnes, aux appellations prestigieuses encore aujourd’hui, ayant eu pour cadre de préservation inédit un navire gisant à 50 mètres de fond ! C’est une première mondiale : jamais un champagne d’un tel âge n’avait été goûté -avec parcimonie cependant- et analysé au peigne pour ne pas dire au palais fin ! Le résultat des observations est paru lundi dans les comptes-rendus de l’Académie nationale américaine des sciences (PNAS).
C’est une équipe de chercheurs de l’université de Reims (capitale de la région viticole du champagne !), sous la responsabilité du professeur Philippe Jeandet, spécialiste en biochimie alimentaire, qui s’est vu confier la conduite du projet, investigation qualitative, qui restera dans les annales de l’histoire de la viticulture : elle nous apporte déjà des éclaircissements sur les conditions idéales de conservation (la Baltique n’étant pas, avec ses températures, très loin de celles que l’on peut relever dans des caves traditionnelles) ainsi que la saveur miraculeusement intacte (bouchons et verre ont prouvé leur résistance à la corrosion abyssale) et désirée par les classes sociales pouvant s’offrir ce nectar pétillant au 19ème siècle (il était plus sucré qu’aujourd’hui mais moins alcoolisé) !
Crédits Photo : Creative Commons/Pixabay
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