Le péage débarque en Allemagne, nation sillonnée par 12 845 kilomètres d’autoroutes en 2012 (ce qui la place au troisième rang mondial, juste devant la France). Deux choses distinguaient l’Allemagne de la France jusqu’à présent : pas de limitation de vitesse et une gratuité totale pour les conducteurs de véhicules privés (une contribution financière est demandée, en revanche, pour les poids lourds les empruntant, depuis le 1er janvier 2005, dans le but du maintien en état des voies existantes et d’une extension du réseau déjà très dense mais toujours d’actualité) !
Après le Bundestag, le Bundesrat vient à son tour de donner son feu vert au projet, au centre de bien des turpitudes, du péage autoroutier en Allemagne, avec une entrée en vigueur courant 2016. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde. D’une part, les chauffeurs étrangers, qui devront s’en acquitter alors que les Allemands bénéficieront d’allégements fiscaux les dédommageant de cette taxe ! D’autre part, des land (la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, la Rhénanie-Palatinat et le Bade-Wurtemberg) qui y étaient farouchement opposés, du fait de leur proximité avec la France !
Une fois la frontière passée, il faudra posséder une vignette pour avoir le droit de circuler sur les autoroutes. Les tarifs s’échelonneront de 10 euros (pour 10 jours) à 130 euros pour un abonnement annuel. Ils seront flexibles puisqu’ils dépendront de l’indice de pollution de votre véhicule (en somme, plus vous polluez, plus vous payez). Le gouvernement allemand espère moissonner sur le bitume la somme prévisionnelle de 500 millions d’euros par an grâce à ce système qui inquiète surtout les transfrontaliers pour les migrations quotidiennes de travail !