Avant même le début des festivités de Cannes, le film Love de Gaspar Noé faisait déjà beaucoup parler de lui. En 2002 Irréversible avait scandalisé le public Cannois par son contenu particulièrement violent et sexuellement explicite. Un peu moins choquant mais également interdit aux moins de 16 ans, Enter the Void avait divisé la critique lors du Festival 2005 et confirmé Gaspar Noé dans la catégorie des réalisateurs les plus controversés. Autant vous dire que le public de Love déjà émoustillé par les deux affiches du film savait à quoi s’en tenir mercredi soir, lors de la séance surpeuplée de minuit.
Et pourtant …
La première scène (une partie de jambes en l’air) plante franchement le décor. Mais la suite du film va nettement diviser le public en deux camps:
Interrogés à la sortie de la salle par le Nouvel Obs, Love semble avoir ennuyé des spectateurs, même les plus égrillards. Certains avouent volontiers avoir eu envie de partir avant la fin. D’autre évoque un drame sentimental alambiqué sur fond de film pornographique.
« Je n’ai pas trouvé de forme plus grande de jouissance que l’acte amoureux. » #GasparNoé #Love @franceinter @ClubFranceInter @Festival_Cannes
— Boomerang (@BoomerangInter) 22 Mai 2015
Gaspar Noé a une vision bien triste et réductrice de l’amour #Love #Cannes15
— Anaïs Bordages (@AnaisBordages) 21 Mai 2015
L’autre partie du public, au contraire, a littéralement ovationné le film, saluant sa mise en scène esthétique sublimée par la 3D et une bande originales recherchée, mais également une histoire d’amour bouleversante. Car – oui – il s’agit bel et bien d’une histoire d’amour.
#Love de #GasparNoé était un film superbe ⭐️ #FIF2015 #Cannes @ Palais des Festivals et des Congrès https://t.co/2Ky0N19zpE — Melody 28 (@melody_dw) 21 Mai 2015
#Love de Gaspar Noe = super chaos. Et pas pour les raisons que vous pensez. Skandäaal? Non, c’est intime, doux, tragique, beau #Cannes2015
— CHAOS REIGNS (@CHAOSREIGNSBLOG) 21 Mai 2015
En cela, Gaspar Noé aura réussi son pari une fois de plus : diviser pour mieux choquer.