Mardi 2 juin 2015, la Norvège a remis un prix très spécial à Edward Snowden, celui nommé Bjørnson pour la liberté d’expression. Pendant ce temps-là, les sénateurs américains s’opposaient au contenu du Patrioct Act et remettaient en question le système de surveillance de masse de la NSA. Après deux ans de dur combat, l’ancien agent Edward Snowden a fini par voir ses efforts récompensés.
Snowden, personnage symbolique de la liberté d’expression en Norvège
L’américain Edward Snowden a reçu le prix pour la liberté d’expression :
« Pour son travail de protection de la vie privée et pour avoir braqué une lumière critique sur la surveillance par les États de leurs citoyens et des autres ».
Seul bémol pour cet ex-agent, il devrait se rendre en Norvège pour recevoir ce prix. Planqué en Russie depuis qu’il a révélé l’immense histoire d’espionnage américain qui a même donné naissance à un film, Edward Snowden ne peut pas se rendre sans danger en Norvège qui devra accorder l’extradition du jeune homme aux États-Unis si les américains le réclament. Il est toujours recherché par Washington qui le poursuit pour espionnage parce qu’il a révélé au public énormément de documents impliquant le gouvernement américain qui exerce une surveillance de masse de l’ensemble des pays.
L’académie norvégienne Bjørnstjerne Bjørnson qui délivre le prix de 11 500 euros a demandé que l’ex-espion de la NSA ne soit pas extradé pour la remise de la récompense. Pour l’instant, le gouvernement norvégien est dans l’embarras et n’a pas donné de réponse, côté américain, aucune demande d’extradition n’est déposée pour le moment.
Un ex-espion porteur d’avancée démocratique aux États-Unis
Mardi 2 juin, le Sénat américain est intervenu sur le Patriot Act, système de surveillance de masse des États-Unis. Le USA Freedom Act a été adopté, un premier pas législatif qui agit directement sur l’intrusion dans la vie privée. Parmi les mesures adoptées, le stockage des données téléphoniques incombera désormais aux opérateurs téléphoniques plutôt qu’à la NSA. Les demandes de vues sur ces données personnelles devront être plus ciblées.
Une grande avancée qui devrait empêcher le gouvernement des États-Unis d’espionner tous ses citoyens et mettre un point final à la surveillance de masse. Le temps dira si le texte soutenu pas la Maison Blanche sera appliqué mais l’heure est à l’optimisme pour des millions d’américains qui se réjouissent de ces progrès, cela faisait 14 ans que le système de surveillance n’avait pas été allégé. Même Edward Snowden a salué la démarche du Sénat américain dans une vidéo de l’AFP mais rappelle qu’il y a encore du travail pour obtenir une vraie liberté :
« C’est important et historique que ça a été fait. Pas seulement par des tribunaux mais par le Congrès aussi et que le président lui-même dise que cet espionnage massif devait s’arrêter. Mais quand on pense de manière optimiste et quand les gens disent que nous avons arrêter ce programme de surveillance que tout le monde considère comme illégal et inefficace, est-ce suffisant ? Est-ce la seule chose dont nous avons besoin et qui va changer ? »
« La réponse est non. Ce n’est pas suffisant. C’est une première étape. »