Les scientifiques s’échinaient à trouver des parades salvatrices pour endiguer la prolifération des frelons asiatiques, ou frelons à pattes jaunes, venus d’Asie de façon accidentelle en France en 2004, présents maintenant sur 70% du territoire (la carte de la répartition de cet envahisseur est régulièrement mise à jour sur le site de l’INPN), mangeurs essentiellement de nos chères abeilles, officiant en tant qu’ouvrières dans les ruches, surtout si elles sont domestiquées, au plus grand désarroi des apiculteurs, mais dangereuses également pour l’homme loin de trouver leur piqûre indolore et le cas échéant puissamment allergisante si le sujet présente un terrain sensible (le parallélisme s’impose avec le moustique tigre, originaire du même continent, vecteur volant de la dengue et du chikungunya, qui connaît lui aussi un boom démographique et une extension de sa zone d’occupation) ! Le développement exponentiel, sous les cieux occidentaux auxquels ils se sont acclimatés, des frelons asiatiques, aurait trouvé un adversaire de choix, divine surprise de Dame Nature, se régulant d’elle-même, grâce la découverte inopinée d’une plante aux vertus leur étant fatales, répondant au nom de poétique de Sarracénie, cachant des surprenants penchants carnivores ! C’est un premier pas dans le combat d’une science n’étant plus sans efficience mais de nouveau en ébullition, que l’on aurait pu croire perdu, face aux frelons asiatiques surnuméraires (leur population est de plusieurs centaines de millions en France) !
Comme l’explique Liberation avec AFP, c‘est le fruit de la curiosité du directeur et d’un jardinier du Jardin des plantes de Nantes, qui ayant ouvert à tout hasard, une feuille de Sarracénie, ont immédiatement constaté l’hécatombe de frelons asiatiques, irrésistiblement attirés par le nectar qu’elle produit et les phéromones qu’elle secrète, pris au piège de leur gourmandise en s’engouffrant, depuis l’extrémité apicale, leurre des plus efficaces, à l’intérieur du cône. Ce dernier étant tapissé de petits poils inclinés vers le bas, de manière à empêcher la remontée, mouroir se refermant exclusivement sur les frelons asiatiques, constituant leur met préféré, pour mieux les digérer. La constatation surprise que les frelons asiatiques, prédateurs ayant trouvé enfin un prédateur exclusif au-dessus d’eux dans la chaîne alimentaire, est une nouvelle de bon augure, pour un écosystème appelé à être de nouveau beaucoup plus harmonieux ! Les Sarracénies (appartenant au genre Sarracenia) sont originaires du sud-est des Etats-Unis et du Canada. Elles sont qualifiées de « carnivores à pièges passifs » (sans mouvement mécanique) pour qui la patience est reine et l’immobilisme trompeur ! Chaque plante peut renfermer jusqu’à cinquante frelons asiatiques à la fois ! Les scientifiques doivent maintenant trouver et proposer des solutions ad hoc, pour une éradication totale, via une arme de destruction massive, en synthétisant par exemple le nectar et les phéromones de la Sarracénie, pour inventer des pièges sélectifs à grande échelle, au grand malheur des frelons asiatiques, mais pour notre plus grand bonheur !