L’ONG Freedom House, dont les centres d’action focalisant son attention sont le respect des droits individuels et la lutte pour préserver au mieux les libertés de tout acabit, a la dent dure avec la France dans son tout nouveau rapport en date, publié ce mercredi, et ayant pour thématique unique la question sensible de la liberté d’expression sur le désormais incontournable outil informatique qu’est internet. Ce dernier s’est imposé comme le vecteur et la source d’informations en tous genres détenant le leadership mondial. Avec un débit de transit numérique en constant développement (la rapidité de circulation des données est de plus en plus grande) ainsi qu’un nombre croissant d’utilisateurs (le cap incroyable des 3 milliards d’internautes, soit 42% de la population mondiale, a été dépassé), un nouveau classement s’imposait pour Freedom House.
La France est un pays où les coercitions sont des plus limitées et se maintient à une place des plus honorables, sans pour autant en fanfaronner : elle est en effet neuvième dans le classement des pays où la liberté d’expression numérique prévaut, derrière l’Allemagne, l’Islande ou encore le Canada, pour citer des élèves meilleurs qu’elles. Ce qui nous soulage énormément c’est surtout que nous sommes à des années-lumières des nations qui trustent le bas du classement et où internet est sous étroite surveillance voire soumis à des restrictions (sites ou utilisations bannis, droit de regard dans les courriels échangés de façon plus ou moins déguisée mais avérée, etc.) parmi lesquels figurent les pays-épouvantails que sont la Russie, l’Iran, la Syrie et la Chine et ses 649 millions d’internautes en décembre 2014, selon le China Internet Network Information Center (CNNIC).
En dépit de son bon classement, la France fait plus pâle figure qu’auparavant, en l’espace de seulement une année. Ce changement de teint équivaut à un changement de ton impulsé par les instances dirigeantes de notre pays (nous y reviendrons plus bas) sur le tout-numérique et les échanges de données mêmes personnelles. Selon l’ONG Freedom House, la situation de la France mériterait un recadrage (même léger) car la comparaison avec, dans le même temps et de façon identique, la Libye ou l’Ukraine, est une sorte de disgrâce et doit en faire grimacer plus d’un (moi en premier lieu rien qu’en l’écrivant). La France paye cash, selon le décryptage de l’ONG, les mesures prises (à juste titre ?) suite aux attentats du 7 janvier 2015. La loi sur le renseignement et son incursion possible, si ordonnée, dans les courriels, rendent notre liberté rognée moins transparente.