Éclosion d’un foyer d’épidémie
En Guinée, 87 cas de virus Ebola ont été signalés, 61 personnes en sont mortes. Le ministre de la santé guinéen, le colonel Remy Lamah a diffusé une déclaration pour prévenir la population. Il explique les mesures mises en place : traitement gratuit, information sur l’hygiène individuelle et collective, responsabilité exclusive des corps des malades décédés par des équipes spéciales ( ex : la Croix Rouge ), diffusion de messages de sensibilisation (TV, internet, radio) et recensement des personnes ayant eu des contacts directs avec des malades et de ceux présentant les symptômes du virus.
Les services de santé sont invités à informer le personnel médical sur les mesures préventives à mettre en place et le traitement à effectuer pour lutter contre cette maladie, à déclarer tout cas suspects et à informer les malades et les familles sur les mesures d’hygiène à respecter.
Concernant la population le ministre leur recommande de rester calme, de déclarer tout cas suspects et de veiller à pratiquer les mesures d’hygiènes (assainissement des lieux, lavage de mains, etc.).
Cette déclaration provient du bureau de la presse de la présidence, elle a été publié par « Guinéeinformation » le 21 mars 2014.
Virus Ebola : transmission, symptômes et prévention
Il est apparu en 1976 au Soudan et en République Démocratique du Congo près de la rivière Ebola d’où son nom. Les chauve-souris frugivores sont les hôtes naturels du virus Ebola. Il provoque de grave flambées épidémiques de fièvre virale chez l’homme. Ces flambées ( brusque augmentation du nombre de malade) ont un taux de mortalité de 90%. Elles surviennent en Afrique Centrale et en Afrique de l’Ouest à proximité des forêts tropicales.
Le virus se transmet par contact étroit avec le sang, les organes et les liquides biologiques (ex : salive, larme, sueur ) de personnes ou d’animaux infectés. L’infection a souvent été constaté après manipulation de singes ( chimpanzés, gorilles ), de chauve-souris, d’antilopes et de porcs-épics infectés.
Concernant la transmission chez les humains, les rites funéraires peuvent jouer un rôle ainsi que le contact avec les animaux infectés. Des agents de santé ont été souvent contaminés par contact étroit avec les malades car ils ne prenaient pas les précautions nécessaires.
Le virus Ebola se transmet jusqu’à 7 semaines après la guérison clinique.
C’est une maladie virale caractérisée par une brusque montée de la température, une faiblesse intense, des douleurs musculaires, des maux de tête et une irritation de la gorge. Ces symptômes sont suivis de vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées (apparition de boutons ), d’un mauvais fonctionnement des reins et du foie et dans certains cas d’hémorragies internes et externes. La durée d’incubation ( temps écoulé entre l’infection et l’apparition des premiers symptômes ) varie de 2 à 21 jours.
Pour effectuer un diagnostic de la maladie plusieurs tests sont nécessaires. Ils sont effectués par les équipes de santé dans les conditions les plus rigoureuses possible.
Pour prévenir l’infection, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé ) participe activement à la lutte contre l’épidémie et a crée un aide-mémoire qui concerne les précautions d’usages pour les soins à effectuer.
Des consignes d’hygiène importantes sont à respecter. Pour l’élevage d’animaux, il faut mettre des gants et des vêtements protecteurs et les viandes doivent être bien cuites avant d’être mangés. Pour ne pas être contaminé, il faut éviter tout contact avec les patients infectés. Les proches des malades doivent impérativement se laver les mains après leur visite.
Les différentes communautés doivent informer la population et les personnes décédés du virus doivent être rapidement enterrer sans prendre de risque.
D’autres pays sont concernés
Les pays frontaliers de la Guinée tels que le Liberia, le Sierra Leone, le Mali, le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont réactivé leur système de surveillance épidémiologique.
6 cas ont déjà été recensés au Liberia près de la frontière guinéenne. Le ministre de la santé indique dans un communiqué :
» Jusqu’à ce matin (lundi), six cas ont été détectés dont cinq sont déjà morts : quatre femmes et un enfant de sexe masculin. »
Les inspecteurs libériens mènent une enquête, effectuent des prélèvements sanguins et sensibilisent les autorités sanitaires sur la maladie selon le ministre libérien.
En Sierra Leone, le gouvernement a contacté la Guinée et des équipes médicales ont été envoyées à la frontière. Deux cas suspects de virus Ebola enregistrés (ministre de la santé ).
Côté Mali, le gouvernement affirme dans un communiqué qu’ « à ce jour aucun cas suspect de virus Ebola n’a été signalé sur le territoire malien ». Le ministère de la santé a tout de même convoqué une réunion de crise dimanche 23 mars pour mettre en place un système de surveillance. Un appel à la vigilance a été lancé, il provient de la cellule de communication Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.
Au Sénégal, les journaux quotidiens relaient l’alerte au virus Ebola lancé par les autorités sanitaires après l’apparition de la maladie en Guinée. Un dispositif de surveillance est en vigueur sur l’ensemble du territoire sénégalais.
Concernant la Côte d’Ivoire, Abidjan craint des « risques réels de propagation ». Le directeur général de l’Institut d’hygiène publique (INHP) de Côte d’Ivoire déclare :
» nous sommes inquiets. La maladie peut voyager facilement. Les animaux ne connaissent pas de frontières. »
D’autant que le foyer du virus se trouve à environ 140-150 km de la Côte d’Ivoire. Les autorités ont lancé une campagne de sensibilisation dans le pays.
Il n’y a pas que les pays frontaliers à la Guinée qui peuvent être toucher puisqu’un cas suspect de fièvre hémorragique a été détectè au Canada. Une personne a été hospitalisée peu après son retour d’Afrique de l’Ouest ont annoncé les services de santé. Cette personne était allé dans les pays touchés par le virus, comme le Liberia.
Mme Werker, directrice adjointe de la direction de la province de Saskatchewan ( ouest du Canada ) indique que la personne a été isolé et la famille mise en quarantaine, l’analyse en cours révélera s’il s’agit du virus Ebola ou non. Pour l’instant, les symptômes identiques étaient trompeur, les résultats des tests étaient négatifs.
Pour contrer la propagation du virus, les équipes de l’OMS et de MSF ( Médecins Sans Frontières ) vont être renforcées. Ils ont déployées un dispositif appelé « multiforce » pour stopper au plus vite l’épidémie qui touche la Guinée.
Mise à jour le 8/08/2014 :
Le point sur l’épidémie
Cela fait plusieurs mois que l’épidémie est active et jusqu’à maintenant aucun pays ‘n’a été en mesure de le repoussée malgré les efforts déployés par les équipes soignantes. Cette épidémie d’Ebola pourrait être une des plus meurtrières jamais connues.
L’OMS vient de lancer l’alerte, d’après leurs dernières informations, ils ont décrété que le virus Ebola représentait « une urgence de santé publique de portée mondiale ». Ils estiment nécessaire une « réponse mondiale coordonnée » dans le but « d’arrêter et faire reculer la propagation internationale d’Ebola ».
Au jour d’aujourd’hui, 932 personnes sont mortes à cause du virus Ebola sur 1 711 cas confirmés soit plus de la moitié des malades. Chaque pays a souffert et fait ce qu’il peut pour s’en sortir : le Sierra Leone, le Liberia, la Guinée et le Nigeria.
En Guinée, 363 personnes ont été touchés par la maladie, en Sierra Leone c’est 286 personnes qui ont été contaminés malgré les mesures de précautions prises il y a quelques mois. Le Liberia compte 282 victimes et 2 autres encore au Nigeria.
Les pays frontaliers ne sont pas rassurés malgré les précautions qu’ils ont prises. Le Sénégal a connu un moment de panique quand une fausse alerte s’est déclarée à l’aéroport international du pays qui pourrait être déjà touché par l’épidémie. Ibrahima Niang est décédé suite à la contamination du virus mais cette information est catégoriquement nié par le gouvernement sénégalais, ce qui n’empêche pas la population de redouter le pire, à leurs yeux le gouvernement nie l’évidence. Le Mali a protégé ses frontières et diffusés des messages de prudence très tôt et pour l’instant, il n’y aurait pas eu de cas dans ce pays. La Côte d’Ivoire a aussi été épargnée mais le pays reste sur ses gardes et prépare une simulation grandeur nature en cas de réel contamination, les autorités sont inquiètes car ils leur est pratiquement impossible de contrôler un morceau de frontière que le Sénégal à en commun avec le Liberia de plus en plus touché par l’épidémie.
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